Nombre d’organisateurs de festivals sont confrontés au problème : des coûts en forte augmentation, une aide publique en berne.
Farid Bouabdellah, directeur du festival d’humour Arcomik, et en pleine préparation de la prochaine édition, le souligne : « On sait très bien qu’au niveau des aides et subventions publiques, ça va être compliqué. Notre modèle économique a besoin d’autres ressources. C’est pourquoi nous souhaitons augmenter la part du privé (1) ».
Le privé, pour Arcomik, c’est déjà une équipe d’une dizaine d’entreprises partenaires et surtout fidèles. Il a été acté, lors d’une rencontre début octobre à Saint-Etienne, que ces partenaires allaient se réunir au sein d’un club. Dans quel but ? Se regrouper déjà, et prendre des initiatives dont, pour l’heure, on ne connaît pas la teneur. Mais surtout jouer un véritable rôle d’ambassadeurs auprès de potentiels partenaires économiques susceptibles de rejoindre le club. Et bien sûr de « consolider » le festival.
« Un spectacle qui ne marche pas et ça devient difficile »
« Un festival comme le nôtre, c’est fragile » rappelle Farid Bouabdellah. « Un spectacle qui ne marche pas et ça devient difficile ».
C’est pourquoi, en cette rentrée 2025-2026, Arcomik a choisi de communiquer sur ce projet, jugeant qu’il s’agit là d’une « étape importante pour le festival », afin de continuer à « impulser l’événement culturel, à l’accompagner encore plus dans sa bonification ».
(1) À l’heure actuelle dans le budget du festival (350 000 euros), la part des partenaires privés est de 9 % seulement, celle des aides publiques de 19 %. Les recettes billetterie représentent 66 % du budget.