La démission surprise de Sébastien Lecornu « surajoute dans nos rangs une inquiétude qui existait déjà », rapporte Patrick Martin, président du Medef, mardi 7 octobre sur franceinfo. L’instabilité politique avait « déjà des conséquences » sur l’économie française, avec « des investissements en baisse depuis deux ans », rappelle-t-il. « Le décrochage est enclenché », estime également le patron du Medef, qui explique craindre « l’étouffement progressif du pays » et « appelle à une forme de responsabilité de la part de tous les acteurs politiques ». Suivez notre direct.

Une réunion avec le « socle commun » mardi. Sébastien Lecornu entame « d’ultimes négociations » avec les partis politiques, à la demande d’Emmanuel Macron, pour « définir une plateforme d’action et de stabilité » et parvenir à former un gouvernement. Il recevra à Matignon, à partir de 9 heures, des chefs de partis et responsables de la coalition gouvernementale, ainsi que les présidents de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et du Sénat Gérard Larcher.

Gabriel Attal critique Emmanuel Macron. Le patron du parti Renaissance et ancien Premier ministre a sèchement pris ses distances lundi soir avec le président de la République, dont il ne comprend « plus les décisions ». Ces dernières « donnent le sentiment d’une forme d’acharnement à vouloir garder la main », depuis la dissolution en 2024, au lieu de « partager le pouvoir ».

Le président « prendra ses responsabilités » en cas d’échec. L’entourage d’Emmanuel Macron a rapporté, lundi soir, que le chef de l’Etat « prendrait ses responsabilités » en cas de nouvel échec de ces discussions. Si aucune précision n’a été donnée sur ses intentions, le président semble laisser planer l’hypothèse d’une nouvelle dissolution après celle de 2024, qui s’était soldée par un net recul électoral du bloc présidentiel.

LFI et le RN demandent la démission d’Emmanuel Macron. La France insoumise ne prône pas des discussions avec le bloc central, mais une destitution ou une démission d’Emmanuel Macron, tout comme le Rassemblement national. Les Ecologistes, eux, ont appelé à la réunion des différentes forces de l’ancien Nouveau Front populaire. Le patron des socialistes, Olivier Faure, a réclamé sur TF1 « un changement de cap » avec l’arrivée d’un « gouvernement de gauche ».