Les professeurs du collège Fabre à Nice exercent leur droit de retrait pour le deuxième jour ce mardi 7 octobre 2025. Ils dénoncent des conditions qui se dégradent dans leur établissement. Selon eux, il faudrait plus de personnel surveillant.

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Ce lundi 6 octobre 2025, l’ensemble des professeurs du collège Jean-Henri Fabre à Nice a décidé de cesser d’enseigner pendant une heure pour protester contre un manque d’effectif depuis la rentrée. Ici, 822 élèves sont scolarisés. Le nombre moyen d’élèves par classe hors SEGPA serait de 26 cette année.

Ce qui a déclenché leur action, c’est une bousculade. L’incident de trop : vendredi après-midi, des élèves étaient pressés d’aller profiter de la promo d’un restaurant à tacos en ville. Une surveillante a été « un peu piétinée » selon ses collègues. Des jeunes ont eu des contusions.

Les grévistes aimeraient que l'établissement soit classé en REP, réseau d'éducation prioritaire.

Les grévistes aimeraient que l’établissement soit classé en REP, réseau d’éducation prioritaire.

© Daniel Gerner FTV

Elsa Cuffi professeur de français et porte-parole des enseignants en grève, dresse la situation au micro de Daniel Gerner ce mardi matin : « on constate que nos conditions de sécurité se dégradent. Des événements déclencheurs comme celui de vendredi, on s’est rendu compte que la sécurité des élèves n’est plus assurée par manque d’encadrement. On a des besoins humains. Nous avons été reçus rapidement. De petites choses, selon nous insuffisantes, sont proposées. Elles ne règleront pas les besoins. » 

Pour elle, ce collège est particulier « C’est un collège qui a une grande culture de l’inclusion ». Ici, les enfants sont issus de milieux défavorisés, sont malentendants ou en SEGPA. 

Pour Elsa Cuffi, avoir plus de surveillants, ce n’est pas que pour surveiller, mais aussi pour le côté humain. « Parler avec les élèves, avoir des expertises croisées, avoir leur connaissance des élèves au-delà de la nôtre ». 

Sept surveillants sont actuellement à temps plein. Les grévistes aimeraient que l’établissement soit classé en REP, réseau d’éducation prioritaire. 

Être en REP signifie que les élèves et les équipes éducatives bénéficient d’un meilleur accompagnement dans leur apprentissage afin de réduire ces inégalités et d’améliorer les résultats scolaires.

Le rectorat a précisé à Nice-Matin (avant la fin de la rencontre avec les professeurs), que « la spécificité du collège Jean-Henri Fabre, situé dans un quartier prioritaire de la politique de la ville, est prise en compte chaque année dans l’affectation des moyens afin de maintenir un taux d’encadrement favorable et limiter les effectifs par classe ».

Contactée par France 3, la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN) qui a reçu les enseignants, doit faire part de ses conclusions dans la journée.