Par
Ugo Maillard
Publié le
7 oct. 2025 à 14h33
Un signalement des habitants du quartier porté par une candidate aux élections municipales de Nice en 2026. Selon des riverains de Cimiez, des trous d’une profondeur de plusieurs dizaines de centimètres se sont formés sur les routes du secteur. En ce début de mois d’octobre 2025, les services de la mairie de Nice (Alpes-Maritimes) ont procédé à des travaux pour reboucher ces cavités. Une bonne nouvelle pour les usagers de la route au regard du danger, mais qui n’est en rien suffisant selon Hélène Granouillac, élue écologiste au conseil municipal.
L’écologiste candidate aux élections municipales de Nice en 2026, sans étiquette politique, a demandé une étude géotechnique sur les sols du quartier de Cimiez.
« Tout le monde redoute l’effondrement de trop »
Le point de départ de cette demande provient des témoignages de riverains alertant sur la situation sur l’avenue Ratti. Selon les services de la mairie, cette cavité a été rebouchée quelques jours après sa formation tandis que les habitants évoquent un problème présent plusieurs semaines.
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Si Hélène Granouillac juge ce délai de réactivité « préoccupant », elle pointe du doigt un problème beaucoup plus large : « À l’est de Nice, ces désordres ne sont pas que structurels. Ils sont à présent aussi conjoncturels, fragilisation du sous-sol associée à des amplitudes thermiques intenses et brutales, le tout dû au climat. »
Entre aléa affaissement, ou aléa effondrement, ou par ailleurs l’inquiétante récurrence de glissements de terrain dans notre territoire très vulnérable, la frontière est de moins en moins ténue. Tout le monde redoute l’effondrement de trop.
Hélène Granouillac
Candidate écologiste aux élections municipales de Nice
Le vendredi 19 août, Hélène Granouillac a annoncé être candidate aux élections municipales de Nice, en 2026. (©Florine Amenta / actu Nice)
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Ce phénomène d’affaissement et d’effondrement qui « tend à s’amplifier » est « un risque pour les bâtiments et les lieux de vie », selon l’élue.
En juillet dernier, la rédaction d’actu Nice évoquait un problème similaire. Dans le quartier de La Madeleine, une route avait dû être fermée à cause d’un trou béant qui s’était progressivement formé dans la chaussée.
Un manque de considération ?
Selon la candidate aux élections municipales à Nice, la mairie dirigée par Christian Estrosi ne prend pas suffisamment en charge les problèmes liés aux sols.
« J’ai été censurée pendant le dernier conseil municipal. Je n’ai pas pu poser ma question qui était pourtant inscrite à l’ordre du jour », déplore la conseillère municipale d’opposition.
L’épisode datant du mercredi 1er octobre est, selon Hélène Granouillac, représentatif de la situation actuelle à Nice : « Ma demande d’étude n’a pas encore eu de réponse. La municipalité met une opacité quant à ses problèmes alors qu’elle doit garantir une sécurité aux habitants. Pour l’heure, c’est inquiétant. »
La mairie répond
Face aux prises de parole d’Hélène Granouillac, la municipalité niçoise a décidé de réagir. Sur la cavité apparue avenue Ratti, elle explique dans les colonnes de Nice-Matin que le trou serait la conséquence « d’un affouillement dû à une fuite sur un réseau privé d’assainissement ».
Chez nos confrères, Franck Martin, l’adjoint délégué au territoire Hauts de Nice, assure que « la Ville et la Métropole suivent la situation de manière rigoureuse, avec instrumentation en continu et études géotechniques ».
Il conclut en indiquant que « tout est faux » dans les propos de l’élue écologiste : « le diagnostic, les causes invoquées, et même la localisation ».
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