Situé à l’Est de Nice, dans le secteur du Paillon, le lycée Guillaume-Apollinaire, aménagé au-dessus du fleuve, apparaît exposé. C’est en tous les cas l’avis de la mairie : depuis plusieurs années, Christian Estrosi tire la sonnette d’alarme, s’inquiétant des catastrophes naturelles.
Cela fait trois ans que ce sujet revient avec parcimonie dans l’actualité niçoise. Une première fois en octobre 2022, lorsque Christian Estrosi avait évoqué en conseil municipal son « inquiétude » quant à la situation de l’établissement. Localisé à l’Est, dans le secteur du Paillon, l’emplacement du lycée Guillaume-Apollinaire suscite les craintes du maire.
Ce dernier estime « que c’est une erreur de l’avoir construit là », aménagé au-dessus du fleuve, sur du béton. Or, en cas de grosse catastrophe naturelle, il n’est pas interdit de penser que le fleuve pourrait déborder, emportant potentiellement tout sur son passage dans un « effet canyon » décrit par l’élu azuréen.
Étude des risques diligentée
Or, plus d’un millier de jeunes y sont présentement inscrits, avec toutes les questions de sécurité que cela engendre. Ce n’est donc pas anodin si la Région Sud de Renaud Muselier, qui en a la charge, avait diligenté une étude des risques en mars 2024. Tout cela n’avait toutefois pas empêché la collectivité de faire doter l’établissement de panneaux solaires.
Visiblement, le dossier de celui que l’on désigne aussi comme le « Lycée de l’Est » n’effraie pas les équipes marseillaises. Dimanche, dans nos colonnes, Marie-Florence Bulteau-Rambaud, qui est la vice-présidente du conseil chargée de l’éducation, évacuait la frousse.
Pas de problème de sécurité ?
Pour elle, il n’est pas question de détruire le bâtiment du 29 boulevard Jean-Baptiste Verany.
« Il n’y a pas de projet en ce sens aujourd’hui, a-t-elle expliqué (Christian Estrosi a tout de même demandé à ses services de « proposer des sites de substitution » après une éventuelle démolition, NDLR). Évidemment, si un problème de sécurité venait à apparaître, nous l’étudierions. Mais ce n’est pas le cas ».
« On ne met pas les élèves en danger : quand un établissement est réellement menacé, comme le lycée du Golf Hôtel d’Hyères, inondable, nous le reconstruisons ailleurs. »