Publié le
7 oct. 2025 à 18h43
« The show must go on » : c’est peut-être le mantra qui accompagnera le Théâtre de la Cité à Toulouse pour surmonter les tourments qu’il a connus ces derniers mois. Pour rappel, le directeur Galin Stoev a annoncé son départ en 2026 et les tutelles auditionnent en ce moment son successeur, puisqu’il appartient au ministre de la Culture de nommer celui-ci ou celle-là. Et le show continuera, soyons-en sûrs : il n’est qu’à jeter un œil sur la programmation automne-hiver pour comprendre que rien ne saurait tarir la soif du Théâtre de la Cité.
« Roméo et Juliette » à la sauce Séverac-Schmitz
Les éternels amoureux de Vérone lancent la saison du Théâtre de la Cité (©RAYNAUD DE LAGE Christophe)
Ainsi, le chef-d’œuvre de Shakespeare, « Roméo et Juliette » (jusqu’au mercredi 8 octobre), lance la saison avec cette immarcescible radiographie de l’amour. En s’appuyant sur une adaptation et une nouvelle traduction de Clément Camar-Mercier ainsi qu’une distribution majoritairement féminine, Guillaume Séverac-Schmitz proposera un spectacle pluridisciplinaire à la croisée du théâtre, de la vidéo, de la musique live et de la danse. Moderne ou classique, Shakespeare est comme l’amour : éternel.
« Et tout est rentré dans le désordre »
« Et tout est rentré dans le désordre », création de Julie Benegmos et Marion Coutarel, de la Compagnie Libre Cours, suivra, du jeudi 9 au jeudi 16 octobre. Un titre déroutant pour un spectacle autour de la prise en charge de la mort. Deux ans durant, les artistes ont mené l’enquête auprès des métiers du funéraire pour livrer une réflexion puissante, entre jeu, vidéo et adresse directe au public, sur la réappropriation des funérailles. À noter qu’un bord de scène sera proposé le mardi 14 octobre.
Les samedi 11 et dimanche 12 octobre, le musicien Stephan Eicher jouera son « Seul en scène », co-écrit et mis en scène par François Gremaud. « On m’a proposé de poser mes bagages, mes chansons, les paroles de mes amis Philippe Djian et Martin Suter », explique ce barde suisse si attachant, qui promet de raconter « bien des histoires » en amenant avec lui « ses peurs, son courage, ses inquiétudes et ses joies ».
Deux temps forts à ne pas manquer !
Fable poétique et politique (ces deux mots ne sont jamais très loin l’un de l’autre), « Le Livre de K », proposé par Simon Falguières du 12 au 19 novembre, est une fresque onirique très originale : un pays enneigé, un château dans lequel habite un tyran, et une famille qui vit en contrebas de l’imposant château. La mère est sourde, le père a disparu en mer.
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Les jumeaux, Alma et Mathéo, sont entendants et maîtrisent le langage des signes. Confrontés à l’autoritarisme, le frère et la sœur vont se déchirer : lui deviendra collabo, elle résistante. Un voyage passionnant au cœur de la violence du monde. Notons encore, dans cette alléchante programmation, une variation passionnante autour de la « Traversée du miroir ».
Yves GABAY
Infos et tarifs sur le site du Théâtre de la Cité.
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