Depuis quelques jours, il y a du mouvement derrière les grilles d’Aquasud. Fermé depuis novembre 2022 à cause de la vétusté de ses équipements, le complexe aquatique de La Seyne attend toujours le résultat d’un appel d’offres devant conduire à une nouvelle délégation de service public (DSP).

La petite agitation actuelle n’est donc pas encore le signe d’un retour à la vocation première du site. Mais la conséquence d’une convention d’occupation temporaire passée entre la Ville, propriétaire des lieux, et l’association Phar83, dont l’objet est l’inclusion par le travail des personnes en situation de handicap et de jeunes en situation de vulnérabilité : « J’ai été saisie l’an dernier par les responsables de Phar83 qui, obligés de quitter leurs locaux des Sablettes, recherchaient un endroit pour leur activité d’entretien des espaces verts, éclaire Christine Sinquin, première adjointe. Et notamment pour y garer tous les camions et stocker le matériel relatif à cette activité. »

« Le triple intérêt de cette convention »

L’évidence du parking d’Aquasud inoccupé s’est rapidement imposée : « Nous avons donc signé cette convention en septembre 2024, qui prévoit également la mise à disposition de locaux annexes à la piscine, pour servir de salles de réunions de travail, de briefing, pour des formations… »

Pourquoi n’y a-t-il pas (ou peu) eu d’activité depuis septembre ? « Il fallait avoir le feu vert de l’Agence régionale de santé (ARS) au regard de l’accueil de personnes handicapées, poursuit l’élue. Et nous avons été confrontés à une difficulté : un ascenseur est tombé en panne et il était indispensable de le faire réparer. C’est chose faite. L’association et ses bénéficiaires prennent donc possession des lieux ces jours-ci. »

Cette convention, note-t-elle encore, a le « triple intérêt de dépanner cette association qui œuvre dans un domaine très noble ; d’assurer un gardiennage des lieux ; mais également l’entretien des espaces verts », comme contractualisé avec Phar83. « C’est une bonne manière d’optimiser les espaces publics ».

La convention arrivera à échéance le 30 juin 2026 et ne sera potentiellement renouvelable qu’une seule fois. L’occasion pour Mme Sinquin de rassurer : « Cela n’obère en rien le travail de la mairie pour relancer l’activité de piscine. »

Rappelons que la procédure visant à lancer une nouvelle DSP en est à la phase de négociations entre la Ville et des candidats ayant répondu à l’appel d’offres, et retenus par une commission en août dernier. Le lauréat pourrait être connu dans les semaines ou les mois à venir, si un marché est conclu.

La direction de l’association Phar83 se dit quant à elle « très satisfaite » de cette situation provisoire. Et indique avoir une piste pour déménager prochainement dans des locaux permanents.