Principaux renseignements

  • La Russie a organisé sa première réunion officielle avec le gouvernement taliban.
  • Le pays reconnaît les dirigeants talibans et a critiqué les sanctions occidentales qui entravent la reconstruction de l’Afghanistan.
  • Des représentants de pays régionaux comme l’Inde, l’Iran, le Pakistan et les républiques d’Asie centrale ont participé aux pourparlers de Moscou.

Les discussions sur l’Afghanistan à Moscou ont eu lieu lors de la première rencontre officielle entre la Russie et le gouvernement taliban. Cet événement fait suite à la reconnaissance des talibans par la Russie au début de l’année et souligne l’engagement international croissant avec le nouveau régime.

La Russie critique les sanctions occidentales

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a profité de la tribune pour critiquer les sanctions occidentales contre l’Afghanistan, estimant qu’elles entravent le redressement du pays après la guerre. Il a appelé à la restitution des avoirs afghans gelés et à la levée des restrictions bancaires imposées par les pays occidentaux.

M. Lavrov a souligné les efforts déployés par les talibans pour lutter contre la branche régionale de l’État islamique et le trafic de drogue, contrastant avec ce qu’il considère comme la « politique de confrontation » de l’Occident. Il a mis en garde contre l’établissement de bases militaires étrangères en Afghanistan ou dans les pays voisins, citant les échecs historiques de telles interventions.

Les représentants régionaux participent

Des représentants de l’Inde, de l’Iran, du Pakistan et de cinq républiques d’Asie centrale ont rejoint les responsables russes et le ministre afghan des Affaires étrangères, Amir Khan Muttaqi, pour ces discussions. Notamment, Zamir Kabulov, l’envoyé principal de la Russie en Afghanistan, a assuré aux journalistes que Moscou n’avait pas l’intention d’établir des bases militaires dans le pays.

Le retour au pouvoir des talibans en 2021 a marqué un changement important dans le paysage politique afghan, conduisant à la mise en œuvre d’une interprétation stricte de la loi islamique. La reconnaissance par la Russie de l’Émirat islamique d’Afghanistan en juillet 2025 a encore renforcé sa position sur la question, marquant une rupture avec les classifications antérieures des Talibans en tant qu’organisation terroriste. Cette décision a été suivie par l’acceptation de l’ambassadeur des Talibans à Moscou. L’année dernière, le président Vladimir Poutine a même qualifié les talibans d’ »alliés dans la lutte contre le terrorisme ».

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