C’est l’un des clubs les plus chics de la Côte d’Azur. Le Metropolitan (1) Cap 3 000 offre 3.600 m² de bien-être et de fitness. Au dernier étage du centre commercial de Saint-Laurent-du-Var, la vue mer est garantie et les services aussi : spa, espace crossmet, salle de cycling, zone d’entraînement en extérieur, restauration et même coworking. Pour y adhérer, rien de plus simple : il faut débourser 300 euros pour l’adhésion, puis 170 euros par mois.
Alors que s’est-il passé le 23 mai dernier ? Plusieurs clientes, dont deux ont déposé plainte, auraient été victimes de vol : sacs Chanel ou Louis Vuitton et montres Rolex. « Ici, tout semblait très sécurisé. C’est pour ça que je m’y étais inscrite, lâche Alyson (2), l’une des plaignantes. Des caméras à l’entrée, une barrière qui s’ouvre avec un bracelet magnétique, des écrans qui affichent la photo des personnes qui entrent ou qui sortent… Et un même bracelet magnétique qui ouvre le casier pour ranger ses affaires le temps de la séance. » Karine (2), une autre plaignante, lance : « Pour entrer ici, il faut être un membre ou un employé du Metropolitan.»
Le Metropolitan Cap 3 000 confirme. « Le 23 mai 2025, plusieurs incidents ont été signalés au Metropolitan Cap 3 000. Des objets auraient été dérobés dans les casiers, sans qu’aucune effraction n’ait été observée. La direction a accompagné les personnes concernées, facilité la consignation des signalements et transmis tous les éléments disponibles aux forces de l’ordre avec la plus grande célérité. Certaines personnes concernées ont exprimé des demandes d’indemnisation. L’enquête étant en cours, l’établissement coopère pleinement avec les enquêteurs et renvoie le suivi des réclamations aux conseils des parties », explique Daniela Leite, directrice générale France de Metropolitan.
Plusieurs dizaines de milliers d’euros de préjudice
Quand les victimes ont découvert le larcin, elles ont fait les comptes : plusieurs dizaines de milliers d’euros de préjudice. Les clientes sont allées déposer plainte aux commissariats de police de Saint-Laurent-du-Var et de Cagnes-sur-Mer. Certaines ont demandé des explications à la direction de l’établissement. « La directrice nous a conseillé de ne rien ébruiter, qu’elle allait résoudre le mystère. Mais rien ne s’est passé. Pas d’explication, pas d’excuse, rien », raconte, contrariée, Alyson.
La directrice générale France de Metropolitan « prend au sérieux chaque événement, quelle qu’en soit la nature, survenu au sein du club. Dans ce cas précis, et en attendant les conclusions de l’enquête en cours, nous avons renforcé nos dispositifs de sécurité, sensibilisé notre personnel et rappelé aux membres l’existence de notre politique d’objets de valeur avec mise à disposition de coffres-forts. L’établissement demeure, bien entendu, à la disposition des forces de l’ordre, mais aussi de ses membres ».
Où en est l’enquête ? « Elle est en cours, affirme le commissaire Sébastien Laroze. Pas d’interpellation pour le moment. »
1. Metropolitan est le leader du sport et du bien-être premium en Espagne avec vingt clubs. L’enseigne compte deux clubs sur la Côte d’Azur : Cap 3 000 et Iconic, à Nice.
2. Les prénoms ont été modifiés à la demande des plaignantes.