Le pilote français Honda a remporté ce dimanche au Mans une victoire retentissante au GP de France, la seconde de sa carrière. Après être parti 11ème sur la grille, le Cannois, bien inspiré d’être parti en pneus « pluie », a signé une course mémorable et complètement dingue, devant les 120 000 spectateurs en fusion massés en tribune.
Revenu du diable Vauvert à la faveur de ses pneus pluie (seuls 8 pilotes au départ s’alignèrent sur cette stratégie), Johann Zarco a déjoué tous les pronostics. Et si, côté français, on attendait Fabio Quartararo, parti en pole position (mais finalement victime d’une chute), c’est bien le natif de Cannes qui s’est imposé hier sur le Bugatti du Mans dans une ambiance indescriptible. Une victoire époustouflante, marquée par des conditions météo changeantes et de nombreuses chutes. Le jour de gloire pour Johann Zarco, vécu devant ses parents et un nombre record de spectateurs !
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- La position de Johann Zarco sur la grille ce dimanche sur le Bugatti du Mans. On ne donnait alors pas cher de la peau du pilote Honda qui s’alignait sur un 150ème GP, encore moins à la suite d’un accrochage en début de course qui le fit rétrograder… à la 17ème place. Mais c’est comme si ce dimanche, toutes les planètes s’étaient alignées pour que Johann Zarco connaisse la consécration à domicile après avoir remporté jusqu’alors un seul GP, en Australie en octobre 2023. On connaît la suite.
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- Johann Zarco est né à Cannes le 16 juillet 1990. Il aura donc bientôt 36 ans. Un âge qu’on pourrait juger canonique en MotoGP si l’on considère que Zarco est le doyen de la compétition reine. Sauf que son expérience en piste est un atout exceptionnel. Ce qu’il a encore démontré ce dimanche au Mans en partant en pneus pluie, ce qui lui a ensuite permis de prendre la tête au 10ème tout pour ne plus la lâcher jusqu’au drapeau à damier – devant Marc Marquez et un autre Espagnol, l’étonnant Fermín Aldeguer Mengual -, après avoir tenu le manche devant durant 16 tours et terminé avec presque 20 secondes d’avance sur son dauphin !
Seconde victoire dans la carrière de l’inépuisable Johann Zarco !© Honda Racing Global
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C’est le nombre d’années qu’il aura fallu attendre avant que la Marseillaise ne retentisse à nouveau à l’issue d’un GP de France de MotoGP. C’est en effet en 1954 lors de la première manche du championnat du monde que sur sa Gilera le Français Pierre Monneret s’imposa sur le Circuit de Reims-Gueux, devant l’Italien Alfredo Milani tandis qu’un autre Français, Jacques Collot, complétait le podium. A noter que Johann Zarco avait déjà connu les honneurs du podium dans la Sarthe après avoir obtenu la deuxième place en 2017 quand il courait avec Tech3. 71 ans, une éternité !
312 000
311 797 exactement, C’est le nombre de spectateurs venus assister à un pan d’histoire sportive durant trois jours dans la Sarthe pour le GP de France. Un record de fréquentation – au total des trois jours de compétition – pour un GP de France, et 120 000 visiteurs en liesse durant tout ce MotoGP complètement fou de dimanche. Une foule qui bascula même dans une pure folie une fois la victoire de Johann Zarco acquise, lequel les gratifia de sa spéciale : un salto arrière ! Que dire aussi du box du pilote français, sur une autre planète quand ce dernier franchit la ligne d’arrivée en vainqueur puis une fois sur la boîte où Zarco avait la plus grande peine à retenir ses larmes de joie : des frissons !
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le saviez-vous : ce dimanche dans la Sarthe au GP de France, c’est la première fois que la mère de Johann Zarco venait voir son fils en MotoGP ! Une première dont elle se souviendra toute sa vie. Hyper émus après la victoire de leur champion, le papa et la maman de Johann Zarco semblaient presque perdus devant ce trop plein d’émotions. Et quelle fierté pour Johann, ému aux larmes lui aussi, et qui étreint longuement sa mère après avoir franchi la ligne d’arrivée et lui fit aussi goûter aux joies du public qui chantait la Marseille a capella. Un Johann Zarco encore sur son nuage quand il déclara devant la presse à l’issue du GP : « Il y a eu ce choix des pneus pluie au départ pour moi, d’autres sont rentrés au stand pour mettre des slicks… Pourtant c’était annoncé qu’il allait pleuvoir davantage (…) Pouvoir saluer le public dans le dernier tour comme je l’ai fait, j’ai l’impression que ça n’arrive qu’une seule fois dans une vie et c’était aujourd’hui. »

Journaliste automobile digital depuis de nombreuses années, j’ai aussi un goût prononcé pour les sports mécaniques.
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Mis à jour le 12/05/2025 à 07:31