Par
Rédaction Paris
Publié le
7 oct. 2025 à 19h32
Marco Mouly, acteur majeur de l’escroquerie à la taxe carbone, va bientôt sortir de prison. La cour d’appel de Paris a réduit ce mardi 7 octobre 2025 sa peine pour avoir organisé son insolvabilité. La cour l’a condamné à trois ans de prison, dont un an ferme à effectuer à domicile avec un bracelet électronique.
« Une grande victoire »
Il était notamment jugé pour avoir minoré ses droits d’auteur ou encore dissimulé ses revenus d’influenceur afin de ne pas s’acquitter de ses dettes judiciaires. En première instance, trois ans de prison ferme avaient été prononcés. Arrêté en mars à Rome puis remis à la France en juillet, Marco Mouly, 60 ans, était depuis détenu à la maison d’arrêt de Fresnes.
« Il va sortir de prison dans les tout prochains jours. C’est une très grande victoire pour lui et pour sa défense », a déclaré un de ses avocats Benjamin Bohbot. Dans un communiqué, ses consœurs Karen Noblinski et Laurence Mariani se sont félicitées que les juges aient écarté une partie des faits qui avaient valu sa condamnation initiale en « prononçant les relaxes » qu’elles attendaient.
Figure de l’escroquerie à la taxe carbone
Marco Mouly s’était présenté à l’audience avec une minerve, des béquilles et un pansement au bras et s’était allongé pour écouter une partie des débats. Il « a vécu les derniers mois de détention dans des conditions particulièrement difficiles ayant impacté à la fois sa santé physique et mentale », selon les deux avocates. Parmi les mesures que Marco Mouly devra respecter, le tribunal lui a interdit pendant cinq ans de parier, de s’adonner à des jeux de hasard ou encore de s’exprimer dans les médias sur l’affaire de la taxe carbone.
Personnage haut en couleur de la série documentaire de Netflix « Les rois de l’arnaque », Marco Mouly, de son vrai nom Mardoché Mouly, avait été condamné en appel fin 2017 à huit ans d’emprisonnement et un million d’euros d’amende pour cette vaste fraude à la TVA sur le marché des droits à polluer.
Avec les autres principaux prévenus, ils avaient été condamnés à verser solidairement 283 millions d’euros de dommages et intérêts à l’État. Sorti de prison, il était devenu une personnalité des réseaux sociaux, invitée régulièrement sur les plateaux télé. Cette période où il croyait être une « vedette », il dit la regretter: « Personne ne vient me voir » en prison, avait-il regretté à l’audience. « Mon client respectera toutes les mesures qui lui sont imposées », a assuré Me Bohbot.
Avec AFP
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