Jérôme Basti a déjà tenté l’aventure en 2020 : il va s’y recoller en mars prochain. Le Tourrettan d’adoption, élu d’opposition, est candidat aux municipales. « En mars 2026, notre commune sera à un tournant décisif. Les Tourrettans auront le choix, poursuivre dans l’immobilisme ou avoir l’audace de bâtir ensemble un avenir meilleur », explique-t-il. Visé : Bertrand Gasiglia, à la tête de la commune depuis un peu plus de 5 ans, dauphin d’Alain Frère, maire de Tourrette-Levens de 1983 à 2020 quand il en était le Premier adjoint.

Lors des dernières municipales, Jérôme Basti avait obtenu 29,22 % contre 70,78 % à son concurrent Bertrand Gasiglia, proche d’Éric Ciotti.

Un constat financier « alarmant »

« Depuis 2020, j’exerce mon mandat d’élu d’opposition avec sérieux et détermination, aux côtés de trois conseillers municipaux engagés. Ensemble, nous avons travaillé, proposé, alerté, toujours guidés par une seule conviction : servir notre commune et défendre l’intérêt des Tourrettans », avance Jérôme Basti, 44 ans. Qui déplore : « Mais nos alertes sont restées vaines ». Il dresse un constat financier qu’il décrit « alarmant » : « La réserve financière est passée de 2,2 millions d’euros à 156 000 euros, la dette par habitant a augmenté de 75 % ». Et, jure-t-il, des projets stagnent : « La maison de santé est à l’arrêt depuis 2020, nos associations manquent de moyens, notre économie locale s’essouffle ».

Sans étiquette

Jérôme Basti enchaîne : « Depuis six ans, j’ai pris le temps d’écouter les Tourrettans, de comprendre leurs préoccupations et leurs aspirations. Ce travail de terrain m’a convaincu d’une chose : Tourrette-Levens mérite mieux ! ».

S’il est élu dans six mois, il lancera « un audit complet pour redresser les finances communales », « redonnera vie aux quartiers » et mettra « les jeunes au cœur de l’action, en leur confiant des projets et des responsabilités ». Et puis, détaille-t-il, il soutiendra « les commerçants et les associations, véritables forces vives du village ».

Enfin, Jérôme Basti assure qu’il s’attaquera « aux incivilités, pour une commune plus propre et plus sûre » et fera prendre à la commune « un tournant écologique, pour préserver durablement le cadre de vie ».

Maître d’œuvre en travaux ferroviaires, de droite modérée, comme il le dit lui-même, Jérôme Basti avait adhéré à La République en marche !, le mouvement d’Emmanuel Macron, dès avril 2016. Il s’était présenté aux législatives de 2022 dans la 5e circonscription des Alpes-Maritimes. Face à Marine Brenier qui venait de quitter LR pour intégrer la majorité présidentielle, il avait fait valoir son ancienneté : « Le seul macroniste, c’est moi. » Il avait ensuite quitté le parti. « J’y ai cru, j’ai été profondément déçu », dit-il aujourd’hui, alors qu’il se présentera sans étiquette en mars 2026. « Il n’y a qu’une seule étiquette qui compte : celle de Tourrette-Levens », conclut-il.