C’est un bâtiment recouvert de tags qu’ont découvert ce mercredi matin étudiants et professeurs à leur arrivée au Cardo, le bâtiment qui accueille notamment Sciences Po Strasbourg. En lettres rouges, des messages de haine à l’encontre d’Israël, d’autres à la gloire du groupe terroriste Hamas s’étalent sur portes vitrées, bardages ou murs d’enceinte. La police a procédé à des constatations, une enquête a été ouverte et une plainte doit être déposée.
Ces dégradations interviennent au lendemain du deuxième anniversaire des massacres du 7 octobre, perpétrés par le Hamas en Israël, et à la veille de la venue dans l’établissement de l’ancien ambassadeur de France en Israël Eric Danon dans le cadre d’un « Forum pour la paix », proposé par la direction.
Quelque 25 organisations syndicales et politiques alsaciennes ont appelé à un rassemblement ce jeudi 9 octobre pour exprimer leur opposition à la conférence de l’ancien diplomate. Ce dernier a récemment tenu des propos sur le nombre de morts à Gaza qu’il serait prêt à « assumer publiquement », suscitant l’indignation desdites organisations. « Nous refusons que cet homme s’exprime au sein de notre lieu d’études ! », déclaraient-elles en début de semaine dans un communiqué adressé par Sciences Po Palestine. Quand la direction fait valoir la « confrontation argumentée et organisée des points de vue » comme ADN de l’établissement.
« La conférence aura lieu », maintenait-elle ce mercredi matin.
Sciences Po Strasbourg a ces derniers mois été marqué par plusieurs blocages en soutien à Gaza, ainsi qu’une longue – et non achevée – polémique concernant le partenariat avec l’Université israélienne Reichman.
(*) Pour des raisons de déontologie, nous ne reproduisons pas les messages d’incitation à la haine ou d’apologie du terrorisme.