Publié le
8 oct. 2025 à 13h02
Subir un retard en train est toujours regrettable. Pour limiter ce type de désagréments, SNCF Réseau investit des milliards d’euros sur le territoire national, dont près de 1,5 milliard d’euros en Normandie d’ici à 2025, pour fiabiliser son réseau. La preuve par l’exemple : le défi technique et humain qui s’est déroulé dans la nuit du samedi 4 au dimanche 5 octobre à Malaunay, près de Rouen.
Deux cents agents
En 28 heures, près de 200 agents de la société ETF de Petit-Quevilly et SNCF Réseau ont procédé au remplacement de l’aiguillage de Malaunay, permettant aux trains de circuler entre Paris et Dieppe ou Le Havre, et réciproquement.
Ainsi, le ballast, des éléments de voie et l’aiguillage ont été démontés, et les nouveaux tronçons ont été posés avec précision grâce à des machines spécialisées.
Seize aiguillages remplacés
« Ce chantier s’inscrit dans un programme de travaux plus large qui se poursuivra jusqu’en janvier sur l’Étoile ferroviaire de Rouen. Seize aiguillages, pièces de 40 tonnes permettant de changer de direction, seront remplacés en préventif avant l’apparition de problèmes. Cette ligne étant empruntée par 100 trains lourds et rapides par jour, un remplacement est nécessaire après 25 à 30 ans d’utilisation. Le coût total de ces travaux s’élève à 10 millions d’euros », a précisé Pierre Sablier, Directeur territorial Normandie SNCF Réseau.
250 agents ont été mobilisés pour ce défi technique afin de rendre la voie à la circulation dans les temps. ©Le BulletinProchain chantier à Rouen-Darnétal
Le prochain chantier se tiendra à Rouen-Darnétal, pendant trois week-ends, en novembre, et deux en janvier, pour le remplacement de quinze aiguillages. L’objectif est de démonter, poser et contrôler les éléments afin de garantir la fiabilité et la modernisation du réseau.
Quatre ans de préparation
Ce chantier a nécessité près de quatre ans de préparation, entre les études, en grande partie digitalisées afin d’obtenir une précision au millimètre, la fabrication des éléments, le choix de l’entreprise et, surtout, l’organisation avec les transporteurs et la Région Normandie pour déterminer les périodes d’interruption du trafic ferroviaire et leur durée. « Ces efforts contribuent à la fiabilité du réseau et au confort des passagers. Nous sollicitons d’ailleurs des financements supplémentaires afin d’accélérer cette modernisation indispensable », a ajouté le dirigeant.
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Les éléments ont été posés au millimètre près. ©Le Bulletin
Le tronçon remis en circulation restera sous surveillance pendant encore deux semaines, pour garantir sa stabilité et vérifier les contraintes thermiques. Les trains circuleront alors à 50 km/h.
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