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Depuis quelques jours, un gigantesque échafaudage trône sur la place Gisèle-Halimi, en face du tribunal judiciaire de Strasbourg. Il va permettre de réaliser des travaux sur la toiture historique du bâtiment, sujette à de nombreuses infiltrations d’eau, huit ans après des travaux qui avaient déjà coûté 34 millions d’euros.
Difficile de le manquer lorsque l’on se promène sur les quais dans le centre-ville strasbourgeois : depuis quelques jours, un gigantesque échafaudage fait face au tribunal judiciaire de Strasbourg. Avec sa forme en chapeau, ou en parapluie, il impressionne les passant(e)s, qui se demandent bien ce qu’il se trame sur la place Gisèle-Halimi.
Alors qu’une immense grue s’est aussi installée à côté de l’échafaudage, la présence de ce dernier s’explique par des travaux d’ampleur qui vont être menés sur le bâtiment du tribunal judiciaire. Et plus précisément sur sa toiture, soumise à d’importantes infiltrations d’eau.
© Vivien Latuner / Pokaa
Des gros problèmes d’infiltrations d’eau
À première vue, l’information a de quoi surprendre : le tribunal judiciaire avait été rénové il y a huit ans de cela, pour un montant de 34 millions d’euros. Sauf que durant cette rénovation, la partie historique de la toiture n’avait elle pas été rénovée selon Philippe Babo, président du tribunal judiciaire.
Depuis l’ambitieuse rénovation, le tribunal judiciaire a rapidement été sujet à des entrées d’eau selon son président, que ce soit dans les bureaux ou les coursives du 3e étage, « qui causent des dommages dans les étages inférieurs du tribunal ». À tel point que l’eau ruisselait à l’intérieur des murs, jusqu’à ressortir par les plinthes.
1. © Vivien Latuner / Pokaa ; 2. © Nicolas Kaspar / Pokaa
Au moins 9 mois de travaux pour réparer le toit
Pour rafistoler tout ça, un nouveau chantier prend désormais forme depuis plus d’un mois. Et il se servira notamment de cet immense échafaudage en forme de parapluie, qui ira se poser sur le toit du tribunal.
Selon le président du tribunal judiciaire, il va entourer les trois façades du bâtiment : l’avant, et celles qui donnent sur l’église Saint-Pierre-le-Jeune et sur la rue du Fossé-des-Treize. Installé cette semaine, il se posera tel une couverture pour permettre aux artisan(e)s et ouvriers/ères de travailler quel que soit le temps.
© Nicolas Kaspar / Pokaa
Des travaux qui ont des conséquences pour les personnes travaillant au 3e étage, juste en-dessous du toit historique. Ainsi, selon Philippe Babo, « plusieurs services du parquet vont être délocalisés dans des modulaires, posés à l’arrière du bâtiment sur le parking ». Des modulaires qui doivent encore être équipés, car une trentaine de personnes travailleront à l’intérieur.
Enfin, le chantier devrait durer 9 mois, et l’échafaudage devrait disparaître avant la fin de l’année. Le tout, pour un coût d’1,5 million d’euros, entièrement financé par le ministère de la Justice dans son budget immobilier. En espérant que, huit ans après, il n’y ait définitivement plus d’infiltrations d’eau.