Dati attaque, Hidalgo contre-attaque. Depuis les élections municipales de 2020, Rachida Dati et le groupe Changer Paris ont choisi une stratégie ultraoffensive en Conseil de Paris. Une stratégie « tonique » selon son propre camp, « violente et de bordélisation », selon la majorité municipale. Ce mercredi, en Conseil de Paris, Rachida Dati a de nouveau attaqué Anne Hidalgo qui ne s’est pas fait prier pour répliquer de manière cinglante.

À l’occasion d’une intervention sur l’éducation dans la capitale, la ministre de la Culture en a profité pour lancer de nouvelles banderilles à Anne Hidalgo au sujet des révélations sur les frais de mandat des élus parisiens : « Vous parlez de la précarité étudiante […] Mais vous, vous n’êtes pas choqués par les près de 10.000 euros de frais de pressing et de repas familiaux payés par l’argent des Parisiens pour Monsieur Eric Lejoindre ? »

« Je vous mets au défi […] de vivre avec l’indemnité de 4.400 euros »

Sans attendre, Anne Hidalgo a répliqué. « Ces arguments ne passent plus. Le “tous pourris”, ne passe plus », a ainsi lancé l’édile dénonçant une stratégie supposée de Rachida Dati de faire gonfler les affaires et boules puantes pour camoufler ses propres déboires judiciaires.

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La maire de Paris a rappelé que les frais de représentation des maires ont pour but d’« éviter que les élus soient tentés d’aller travailler pour des intérêts privés pour assurer leur train de vie ». « Je vous mets au défi, Madame Dati, vu vos revenus déclarés, de vivre avec l’indemnité de 4.400 euros net après impôt de la maire de Paris », a répliqué Anne Hidalgo.

Non contente de cette attaque à peine voilée, Anne Hidalgo y est allée plus franchement sur les soupçons qui touchent Rachida Dati : « Oui, Madame Dati, il vaut mieux vivre avec ce que la loi prévoit pour faire fonctionner la démocratie que d’aller chercher du côté des intérêts privés avec les risques de corruption. Puisque vous allez être jugée pour corruption en septembre 2026. »

Frais de mandat contre procès en corruption

À quelques mois des élections municipales, et alors que la maire sortante ne se représentera pas, les coups continuent de pleuvoir au Conseil de Paris.

Pour rappel, Anne Hidalgo a annoncé porter plainte le 19 septembre pour « dénonciations calomnieuses » après la révélation de ses frais de déplacement et de représentation de 2020 à 2024. Des montants qui ne dépassent pas le plafond légal, mais qui ont quelque peu surpris le grand public.

De son côté, Rachida Dati, qui elle a annoncé avoir renoncé à utiliser les frais de représentation auxquels elle a droit dans le cadre de son mandat de maire du 7e arrondissement, sera jugée pour corruption et trafic d’influence du 16 au 28 septembre 2026. Elle est soupçonnée d’avoir été payée par Renault-Nissan pour du lobbying au Parlement européen, sous couvert d’une mission de conseil.