Trois questions à…

Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste, était de passage à Saint-Nazaire et Nantes, ce mardi, pour entendre les Français, dans cette région au riche tissu industriel. Il a aussi commenté l’actualité politique.

Vous étiez aux Chantiers navals de Saint-Nazaire, ce mardi 7 octobre, puis à Nantes, à la Manu, en fin de journée. Pour parler justice fiscale, conditions de travail et abrogation de la réforme des retraites ?

Le Parti communiste a toujours été du côté des salariés. Malgré le contexte politique actuel, j’ai souhaité maintenir ce déplacement à Saint-Nazaire et à Nantes, parce que je veux écouter les Français. Les Chantiers navals, c’est aussi l’excellence française mondiale, avec une centaine de métiers qui coexistent, du soudeur au chaudronnier, en passant par l’ingénieur. C’est aussi une région où il existe une vraie culture ouvrière, avec un riche tissu industriel.

Si le président de la République nomme un Premier ministre de gauche, le Parti communiste est-il prêt à prendre toute sa place dans ce gouvernement ?

La question est prématurée. Notre exigence, actuellement, c’est que le président de la République nomme un Premier ministre de gauche, pour augmenter les salaires et les pensions et abroger la loi sur la réforme des retraites. C’est absolument vital et essentiel. Le PC est prêt à soutenir un Premier ministre de gauche, en construisant des majorités, en respectant les débats et sans brutaliser le parlement. Le président de la République nous a mis dans une impasse, c’est lui qui doit permettre une sortie de crise. S’il nomme un Premier ministre de droite, il aura la censure.

Que ressentez-vous chez les Français quand vous vous déplacez sur le terrain ?

Un grand dégoût de la politique, et c’est particulièrement préoccupant, car ça fait le lit de régimes autoritaires. Si la gauche arrive au pouvoir, nous voulons mettre à l’ordre du jour des mesures de justice fiscale, le retour à l’impôt sur la fortune, pour montrer ce que signifie le vote extrême droite. Les ouvriers verront que l’extrême droite est contre l’ISF et qu’elle est l’alliée du Medef. C’est le temps de la clarification.