« C’est la fin du monopole de Metrobus en Ile-de-France et à Paris, existant depuis 1949 » : c’est en ces termes que Didier Quillot, président exécutif de Cityz Media, a annoncé un contrat de régie avec RATP-Cap-Île-de-France, attributaire de huit délégations de service public (DSP) sur les bus parisiens et franciliens. La filiale de la RATP exploite huit lots de lignes de bus qui permettent à Cityz Media de proposer 13 800 faces, soit 84% du marché parisien et 86% en Ile-de France  pour une audience de 10 millions de Franciliens. Un contrat qui l’amènera à présenter face à Mediatransports (Metrobus) une offre multiformats à travers des campagnes couplées entre le mobilier urbain et des formats de 8 m2 ou de 2 m2 à l’arrière des bus (2500 faces). Fin 2026, en comptant les 2800 bus qu’il commercialise déjà dans la banlieue parisienne, le groupe de communication extérieure exploitera donc 3500 bus supplémentaires, soit 6300 au total. Le chiffre d’affaires estimé est de « 15 à 20 millions d’euros en 2027 », selon le patron. 

Cityz Media a été sélectionné par Ile-de-France Mobilités pour ce contrat où il hérite de huit des douze DSP proposées (deux ayant été remportées par Transdev et deux autres par Keolis et ATM). Si les deux délégations sur Paris intra muros (DSP 48 et 49) doivent encore être validées par un vote le 17 octobre du conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités, les six autres sont déjà acquises. Le calendrier prévoit de commencer l’exploitation au 1er novembre prochain par les DSP 42 et 45 puis d’échelonner jusqu’au 1er novembre 2026, date d’ouverture des délégations parisiennes (DSP 48 et 49).

« Multi-univers et multi-formats »

Des offres de géomarketing sur mesure permettront de combiner les différents formats. Avantage du bus, il combine une audience massive et répétée (20 expositions par semaine) à une couverture intégrale des terrtoires, y compris les centres historiques « souvent exclus des réglements locaux de publicité », note le patron de Cityz Media. L’empreinte carbone du bus est aussi, selon le groupe, trois à douze fois inférieure aux autres formats de communication extérieure. 

Pour assurer l’assemblage et le collage des plaques de bus, évaluées à 25.000 par an, une usine de production sera créée à Nanterre dès le 1er novembre avec une équipe de près de 50 salariés pour l’exploitation du marché francilien. 

« Le seul endroit où l’on n’est pas présent, c’est le métro parisien. Je suis convaincu que c’est une force d’être multi-univers et multi-formats », a déclaré à Stratégies Didier Quillot qui a désormais pour client une filiale de la RATP. Et se dit plus que jamais « en phase de retournement et de reconquête ».