Par
Ugo Maillard
Publié le
9 oct. 2025 à 7h16
Troisième aéroport de France en termes de passagers, l’aéroport de Nice Côte d’Azur (Alpes-Maritimes) est connu dans le monde entier pour son « atterrissage sur l’eau ». Une réputation qui pourrait en faire une cible ? Depuis le mois de septembre 2025, des survols d’aéroports, ainsi que de sites sensibles, par des drones ont été constatés à Vilnius (Lituanie), Munich (Allemagne), Oslo (Norvège) ou encore Copenhague (Danemark). Une menace planante qui viendrait, selon toute vraisemblance et selon les services de renseignements des pays concernés, de Russie. Et qui n’a, pour l’heure, pas encore franchi les frontières françaises.
Pour autant, Emmanuel Macron, a déclaré le 2 octobre 2025 que tous les drones qui violeraient l’espace aérien européen « peuvent être détruits ».
Le risque est donc pris au sérieux dans l’Hexagone. La rédaction d’actu Nice a interrogé la préfecture des Alpes-Maritimes sur les éventuelles menaces qui pèsent sur l’aéroport de Nice et sur les moyens engagés pour y faire face.
Pas d’intrusions détectées
Selon les services préfectoraux dans les Alpes-Maritimes, « il n’y a pas eu de drones détectés en 2025, ni en 2024, sur le périmètre même de l’aéroport de Nice ».
« En proximité de l’aéroport, du fait d’un environnement urbain et touristique, des détections sur le Cap d’Antibes ou aux alentours sont réalisées, la plupart du temps ces survols dans le secteur de l’aéroport sont le fait de personnes qui souhaitent réaliser des » belles « images et méconnaissent la réglementation mais sons sans aucune intention malveillante », ajoute la préfecture.
Les moyens de lutte anti-drone
Les représentants de l’État dans les Alpes-Maritimes ont tenu à rappeler que d’importants moyens existent dans la lutte anti-drone. Une lutte menée en coopération entre l’Aviation civile et des forces de sécurité en charge de la sécurité sur l’aéroport.
Voici les dispositifs qui permettent de couvrir les phases de détection et de neutralisation en cas d’identification d’un drone non-coopérant ou malveillant.
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- Le SNA (Service de la navigation aérienne) dispose d’un système de détection des drones, avec la définition de zones qui permettent de protéger les trajectoires Arrivée et départ de Nice.
- La GTA (Gendarmerie des transports aériens) dispose de capacité de neutralisation (fusil brouilleur) de drones qui seraient identifiés sur la zone de l’aéroport et, en cas de localisation du télépilote, est en capacité de procéder à leur interpellation sur la zone « Pistes » ou par les forces de sécurité compétentes (PAF, DIPN, ou Gendarmerie maritime si le télépilote est en zone « Ville » ou hors zone aéroportuaire sur terre ou en mer)
Quel dispositif en cas d’intrusion ?
Lorsque des intrusions ont été constatées sur des aéroports européens ces derniers jours, les autorités ont été contraintes de prendre des décisions rapides. À Munich, le trafic aérien a été suspendu toute une nuit.
« En fonction des configurations (zone survolée, identification du télépilote, capacité de neutralisation rapide ou non…), les adaptations de gestion du trafic aérien peuvent inclure des adaptations des trajectoires des avions et, dans les cas qui seraient les plus criques, une interruption temporaire du trafic aérien », détaille la préfecture des Alpes-Maritimes auprès d’actu Nice.
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