Après le passage du Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu sur France 2, mercredi 8 octobre, les oppositions n’ont pas manqué de faire entendre leur voix contre la stratégie d’Emmanuel Macron.

Invité sur le plateau de BFMTV, le député d’extrême droite Sébastien Chenu a raillé le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, au sujet de ses divers appels à Emmanuel Macron afin que celui-ci nomme un socialiste à Matignon. « C’est pas Olivier Faure, c’est Lara Fabian, j’y crois encore », a lancé ce dernier avant d’en appeler de nouveau à une dissolution de l’Assemblée nationale.

De l’autre côté du spectre politique, à la France insoumise, la cheffe des députés insoumis, Mathilde Panot, a indiqué : « Ce soir, le premier ministre démissionnaire a donné de nouveau quarante-huit heures, donc a doublé le délai ». « Je veux dire que le comique de répétition a assez duré. (…). Il ne reste ce soir qu’une solution : la démission et le départ d’Emmanuel Macron. »

Deux stratégies à gauche

Chez Les Écologistes, pris entre les deux extrémités du Nouveau Front populaire, on se prépare autant à une dissolution et ainsi à retrouver le giron du programme du NFP avec la France insoumise, qu’à participer à un gouvernement sous la houlette du Parti socialiste. « La dissolution ne nous donnera pas plus un budget, mais s’il le faut, nous sommes prêts [à une dissolution] », a-t-elle avancé.

Selon la secrétaire des Écologistes : « ce qui est illégitime pour nous, ce sont les trois derniers gouvernements. Et si les macronistes veulent éviter une dissolution, il n’y a qu’une seule solution pour eux, c’est la cohabitation avec un gouvernement écologiste et de gauche ». Synthétisant cette position d’entre-deux, Marine Tondelier rapporte « que dans l’ensemble du NFP, tout le monde n’a pas la même stratégie : les insoumis sont pour la destitution, les socialistes pour la cohabitation […] et nous, on essaye de travailler avec tout le monde ».

publié le 8 octobre à 22h45, Gabriel Gadré, 6Médias

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