Ce jeudi 9 octobre 2025, la France rend un hommage solennel à
Robert Badinter, figure emblématique de la
justice et artisan de l’abolition de la peine de mort, en
l’accueillant au
Panthéon, aux côtés des grands personnages de la Nation. Une
date hautement symbolique, puisqu’elle correspond à l’anniversaire
de la promulgation de la loi historique qu’il avait portée en 1981.
À cette occasion, Julien Clerc interprétera sur
place L’Assassin assassiné, chanson emblématique qu’il
avait dédiée, il y a plus de quarante ans, à ce combat
humaniste.
Dans les colonnes du Parisien, le
chanteur confie l’immense émotion qui l’anime à l’idée de chanter
pour cet hommage national. Ce morceau, écrit par Jean-Loup Dabadie
sur une musique de
Julien Clerc, a profondément marqué les esprits au début des
années 1980, en pleine période de débat sur la peine capitale. Mais
derrière la fierté de participer à cet hommage, le chanteur garde
une profonde nostalgie liée à sa relation avec
Robert Badinter.
Julien Clerc se confie surs ce cadeau offert par Robert
Badinter
Et pour cause :
l’ancien ministre de la Justice l’avait remercié
personnellement pour cette chanson devenue un symbole.
“Il m’avait écrit une lettre magnifique”,
se souvient l’artiste, encore ému. “Il m’avait dit quelque
chose comme : ‘Votre chanson a fait bien plus que vingt conférences
et trente discours’”. Un témoignage rare, empreint de
gratitude et de respect, que le chanteur aurait voulu conserver
toute sa vie.
Malheureusement, ce précieux courrier a été égaré au fil des
années, sans doute lors d’un déménagement. “Je lui ai avoué un
jour que je l’avais perdu, et je lui ai dit combien j’étais désolé.
J’aurais aimé la garder toute ma vie”, confie-t-il avec
regret.
Une cérémonie qui promet une grande
émotion
Pour le
chanteur Julien Clerc, cette cérémonie d’hommage vient clore
symboliquement ce lien particulier. “Je me sens bien récompensé
de pouvoir chanter aujourd’hui pour lui. C’est une manière
de lui rendre ce qu’il m’a offert”.
Alors que la France s’apprête à célébrer la mémoire de Robert
Badinter, l’émotion promet d’être à son comble. La voix de
Julien Clerc, douce et engagée, résonnera sous la coupole
du Panthéon, rappelant que les mots, la musique et le courage
peuvent parfois changer le cours de l’histoire. Un moment fort, à
l’image de l’homme qu’il honore.