Par

Cédric Nithard

Publié le

9 oct. 2025 à 11h15

Ah ! La campagne des municipales ! Avec ses petites histoires et autres pataquès… Cette fois c’est une rambarde permettant d’accéder à la place Max Rouquette, inaugurée récemment, qui provoque l’indignation du candidat à Montpellier Serge Martin. La tête de liste du mouvement Social, Démocratie et Écologie s’est même fendue d’un courrier au préfet de l’Hérault pour « signalement d’un danger grave et imminent« . La municipalité répond.

« une extrême gravité »

Inaugurée le samedi 20 septembre, la place Max Rouquette et ses aménagements effacent le souvenir de l’ancien parking. Si certains sont déçus quant à l’aspect minéral de sa partie centrale malgré la végétalisation de ses abords, les jeux pour enfants, les paniers de baskets et autres bancs apportent une totale satisfaction laissant deviner un futur lieu de vie prisé dans le quartier des Arceaux. Serge Martin a toutefois repéré un problème « d’une extrême gravité » justifiant selon lui un signalement, photos et vidéo à l’appui, au préfet de l’Hérault François-Xavier Lauch. « J’ai pu constater que le garde-corps métallique de l’un des escaliers de cette place est totalement instable. Il suffit d’un léger contact pour qu’il vacille dangereusement. Dans cet état, il ne garantit aucune protection et représente un danger immédiat pour les usagers et en particulier les enfants et les familles » alerte la tête de liste du mouvement Social, Démocratie et Écologie.

Ne manquant pas de rappeler « le coût global annoncé de plus de 8,7M€ », le candidat aux municipales fustige : « Il est inconcevable qu’un tel défaut de sécurité existe sur un chantier flambant neuf, livré à grands frais. Cela témoigne d’une gestion précipitée où l’obsession d’enchaîner les inaugurations spectaculaires semble primer sur l’exigence élémentaire de sécurité publique. Cette volonté du maire de « briller à tout prix » en inaugurant des ouvrages mal terminés ou mal sécurisés met directement en danger la vie des Montpelliérains ».

Complexité du lieu

Déjà habitué à recevoir des missives de Manu Reynaud sur le Contournement Ouest de Montpellier ou de Philippe Saurel sur l’état des finances des collectivités, François-Xavier Lauch ajoute donc un nouveau conseiller municipal à sa liste de correspondants. Déjà peu enclin à leur répondre, il n’est pas dit, qui plus est en période de réserve électorale, que le préfet se penche sur la question. 

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D’autant que, interrogée, la municipalité indique avoir bien constaté ce défaut, qui ce serait accentué depuis, dès la livraison de la place. Le lieu étant classé, les choses ne sont pas aussi simples qu’elles paraissent. Il serait ainsi difficile de solidifier le socle sans dénaturer le site ou même de changer le garde-corps dans l’immédiat. Une complexité qui impose le regard d’un Architecte des Bâtiments de France avant toute opération. En attendant une réparation vers laquelle s’orienterait la collectivité, une signalétique indique la dangerosité de la rambarde.

La campagne choc

En début de semaine, une campagne d’affichage est apparue sur plusieurs panneaux de Montpellier. Un cercueil et la mention « Mika m’a tué » complétée des dates « 4 juillet 2020 – 22 mars 2026 » soit le mandat de Michaël Delafosse. Serge Martin n’a pas décidé de faire dans la finesse pour défendre les commerçants. Le patchwork de photos montrant des enseignes ayant baissé leur rideau, un cercueil actant leur départ, vise à illustrer le slogan « Une municipalité qui tue ses commerces, plus jamais ça ! ». Une campagne d’affichage qui aurait reçu un accueil favorable chez les principaux concernés selon le candidat du mouvement Social, Démocratie et Écologie qui a souhaité marquer les esprits. Le ton est donné…

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