15:43

L’accusé répète une fois de plus qu’il est « innocent »

Interrogé sur la possibilité que la témoin, Jennifer C., joue la comédie, Cédric Jubillar répond : « Je sais pas, je suis pas dans sa tête ». Avant de réitérer : « Je suis innocent je n’ai pas fait de mal à Delphine. »

« Je n’invente rien du tout, je ne fais que vous retranscrire ce que j’ai entendu », répond de son côté la témoin, restée en visioconférence. 

15:41

Les témoins tous influencés par les médias, estime Cédric Jubillar

Me Mourad Battikh s’interroge sur le fait que Cédric Jubillar estime que tous les témoins à charge mentent. Comment est-ce possible ? C’est « l’effet des médias. (…) J’ai été condamné avant même le procès », rétorque-t-il.

« Tout le monde ment et tout le monde est influencé par les médias ? », résume donc Me Battikh, qui représente des membres de la famille de Delphine Aussaguel. « Tout à fait », répond Cédric Jubillar sans ciller.

AFP/Ed JONES

15:36

Cédric Jubillar nie les menaces faites à Jennifer C.

« Ça m’a déjà desservi deux fois de faire de l’humour de m*****, donc maintenant j’en fais plus », assure Cédric Jubillar pour justifier qu’il n’a jamais dit à Jennifer C. qu’elle finirait « à côté de Delphine », comme celle-ci l’a assuré plus tôt.

15:31

Cédric Jubillar nie avoir fait des aveux

Cédric Jubillar a-t-il avoué avoir tué sa femme auprès de Jennifer C. ? « Ça, elle l’invente complètement. Je lui ai dit : je n’ai jamais tué Delphine, ce n’est pas moi. Maintenant crois ce que tu veux », assure-t-il à la barre. « C’est du grand n’importe quoi », dit-il, estimant qu’il s’agit là d’une vengeance parce qu’il lui demandait régulièrement de lui apporter de la drogue au parloir.

15:29

Dès la première rencontre, « on va échanger un premier bisou »

Lorsque Jennifer C. reprend contact avec Cédric Jubilalr, c’est « la confidente qui revient » et, « petit à petit », la relation prend une tournure amoureuse. Il nie avoir insisté pour qu’elle fasse une demande de parloir, disant qu’elle l’a fait d’elle-même. Dès la première rencontre, « on va échanger un premier bisou », confirme-t-il. De manière générale, pour le moment, il ponctue chaque phrase de la présidente par « oui, tout à fait ». Il précise aussi qu’ils ont eu plusieurs relations sexuelles au parloir et qu’ils avaient des projets. « On parlait mariage, (…) on parlait du futur ». 

15:26

Cédric Jubillar invité à réagir aux déclarations de Jennifer C.

Au début de leur relation, Jennifer C. était « une confidente, une amie », réagit Cédric Jubillar à la barre. Il ne voyait « pas l’opportunité » d’une relation amoureuse au début car « elle habitait loin ». De janvier à mars 2021, il a eu une première relation avec une dénommée Delphine, explique-t-il. À ce moment-là, il parlait déjà avec Jennifer C. Puis, il a eu une relation avec Séverine L., qui a conduit à l’interruption de la relation avec Jennifer C.  

15:21

« Sur le moment, je ne réalise pas », assure Jennifer C

Quand il mime l’étranglement, « sur le moment, je ne réalise pas », justifie Jennifer C. pour expliquer pourquoi elle n’a pas prévenu les autorités. « La première démarche a été de solliciter un avocat », assure-t-elle, bien qu’il n’y ait pas de trace dans la procédure, rétorque Me Alexandre Martin.

15:14

Peu de bonne volonté du côté de la témoin

« J’ai pas envie de répondre à vos questions. (…) Vous comprenez quand je parle ? », répond Jennifer C. à Me Alexandre Martin, l’un des avocats de Cédric Jubillar, qui l’interroge.

15:12

Des éléments très précis dévoilés par Cédric Jubillar, selon la témoin

Me Laurent Boguet, qui représente les enfants, veut démontrer que la témoin détient des informations très précises par Cédric Jubillar lui-même – et, donc, qu’elle n’invente pas. Il rappelle que dans sa déposition, Jennifer C. a dit aux enquêteurs que Cédric lui avait dit, lorsqu’il parlait du divorce, qu’« il avait été estimé un montant de 150 euros de pension compensatoire en sa faveur. Et Delphine lui avait répondu qu’il n’aurait pas un centime ».

Autre élément précis, d’après ses dires, elle a su, par l’accusé, qu’il avait « tellement serré » en étranglant sa femme que le médecin légiste « a trouvé une marque sur son avant-bras. Mais l’expert n’a pas pu la dater », Cédric Jubillar lui a assuré qu’elle avait été faite en posant « du parquet flottant ».

14:58

Cédric Jubillar est-il facilement passé à autre chose ?

Me Mourad Battikh s’interroge sur le fait que Cédric Jubillar aurait été traumatisé ou en difficulté avec le fait de construire une nouvelle relation amoureuse après la disparition de sa femme. « Non pas du tout », juge Jennifer C., qui décrit le fait qu’il lui ait réclamé de l’embrasser très rapidement après leur première rencontre.

14:52

« Je vous dis ce que j’ai entendu »

Ce matin, deux témoins ont critiqué Jennifer C., assurant qu’elle s’était liée avec Cédric Jubillar uniquement pour soutirer des informations à l’accusé. « Mon but premier n’est pas d’extorquer des aveux à Cédric. Je vous dis ce que j’ai entendu moi, je ne fais que le retranscrire aujourd’hui », répond-elle.

14:48

Des aveux après « plusieurs parloirs et appels téléphoniques »

Les aveux viendront après « plusieurs parloirs et appels téléphoniques ». Et les détails ont d’ailleurs été dévoilés « sur plusieurs parloirs » explique la témoin. « Une fois, il m’a dit que si je le trompe, je vais finir à côté de Delphine », se souvient-elle. 

La témoin explique aussi qu’il a fait, sur lui-même, des gestes d’étranglement avec le bras. Une autre fois, il lui a attrapé le cou avec la main. Quand elle lui demande s’il pourrait lui faire « une chose pareille », il répond : « je l’ai fait une fois, je peux le faire deux fois. Mais là, il rigole », estime Jennifer C.

Lors d’un autre parloir, il a de nouveau mimé le geste d’étranglement sur Jennifer C., cette fois avec son bras, comme il l’avait fait sur lui-même. Lors de ces scènes, il n’y a eu aucune intervention des services pénitentiaires, explique la jeune femme.

14:41

Le premier parloir… et les suivants

Pour le premier parloir – la première rencontre en physique donc – Jennifer C. n’a « pas d’attentes particulières ». Mais « depuis le temps qu’on se parle, on est quand même proches… du coup, j’y vais ». Cédric Jubillar l’encourage, lui dit que c’est « pour concrétiser le lien qu’on a », rapporte-t-elle.

Elle va ensuite le voir une fois par semaine ou tous les 15 jours, jusqu’à mai 2025. Un incident a d’ailleurs été signalé, puisqu’ils ont eu une relation sexuelle lors d’une visite au parloir.

14:37

Des hauts et des bas dans la relation

La présidente interroge la témoin pour savoir pourquoi elle a repris contact avec Cédric Jubillar, en juin 2021, si elle le considérait comme un manipulateur.

« Je voulais remettre les choses au clair » avec lui, explique-t-elle, sans se souvenir à quel sujet. Ce n’est qu’en 2023 qu’elle fait les démarches pour avoir un droit de visite. Pourquoi pas avant ? « je ne m’imaginais pas rentrer dans une maison d’arrêt, j’ai beaucoup d’angoisses ». Elle ira finalement pour la première fois au parloir le 9 novembre 2024.

Entre temps, elle a demandé aux juges d’instruction de bloquer les courriers  en provenance de Cédric Jubillar. « Il y avait une pression que je ne supportais plus. (…) Je ne voulais plus penser à tout ça », explique-t-elle.

14:28

La témoin décrit un homme manipulateur

La témoin décrit un homme manipulateur. Lorsqu’elle « prend de la distance » elle constate qu’il « revient encore plus ». En fait, elle découvrira plus tard qu’il était en couple avec quelqu’un d’autre – Séverine L, qui a pris la parole ce matin. « Je le saurais par la presse, mais lui (…) justifiait par des mensonges ».

14:25

Les débuts de l’histoire entre Jennifer C. et Cédric Jubillar

Pourquoi Jennifer C. s’est-elle investie dans cette affaire ? « Ça m’est venu comme ça », entame. « Je l’ai fait spontanément, je me suis je vais apporter mon soutien. Mais je ne m’attendais pas non plus à ce qu’il y ait des échanges quotidiens », explique la témoin.

Elle précise qu’elle ne l’a rencontré physiquement pour la première fois que l’an dernier, au centre pénitentiaire de Seysses où Cédric Jubillar est détenu.

14:18

« Il me dit : je l’ai étranglée. »

Quand ils se sont revus, elle lui demande s’il a tué sa femme. « Il m’a dit oui ». La témoin demande alors des détails, « il me dit : je l’ai étranglée. Il me montre le geste. Ce n’est pas avec les mains mais avec les bras, comme une clé de coude ».

Elle lui demande plus d’éléments, « sur plusieurs parloirs », notamment le mobile. « Parce qu’elle allait me faire chier avec les enfants, la maison », lui aurait répondu l’accusé.

14:15

Un changement au printemps 2025

Jennifer C. a pris contact avec Cédric Jubillar à partir du début de l’année 2021. Ils ont fait des appels en visio pendant plusieurs mois, se sont éloignés un temps. Elle a découvert « d’autres traits de sa personnalité » qu’elle « aimait moins ». Tous deux se sont à nouveau écrits lorsque l’artisan est entré en prison. Jusque-là, « j’ai quelqu’un qui clame toujours son innocence », décrit-il. Tout bascule au printemps 2025. « Ce procès le perturbait ».

14:11

L’audience reprend avec Jennifer C.

12:44

L’audience est suspendue jusqu’à 14 heures

Après ces vifs échanges, l’audience est suspendue le temps de la pause déjeûner. Elle reprendra à 14 heures avec le témoignage de Jennifer C., ancienne compagne de l’accusé.

12:24

Nouvelles tensions, cette fois entre le témoin et Me Battikh

Nouvelle passe d’armes, cette fois avec Me Mourad Battikh, qui s’interroge sur les motivations des différentes prises de parole du témoin, devant la presse et ici ce jeudi. « En quête de lumière ? En mission politique ? », s’interroge l’avocat.

Le témoin, ancien candidat aux législatives, soutenu par Eric Zemmour, assure n’avoir tiré aucune gloire de sa défense de Cédric Jubillar.

L’avocat, qui représente des membres de la famille de Delphine, pointe le fait qu’il ne connaissait Cédric que via un jeu. Qu’il ne l’a jamais rencontré, qu’il n’est jamais allé le voir en prison, et qu’il habite, par ailleurs, à des centaines de km de là. D’où ces questions sur un éventuel intérêt personnel à prendre à ce point la parole sur l’affaire dans les médias.

Me Mourad Battikh, avocat des membres de la famille de Delphine Jubillar. AFP/Matthieu RONDEL

12:14

Échanges vifs entre les avocats généraux et le témoin

Passe d’armes entre l’avocat général et le témoin. Le premier visiblement agacé par les propos de l’ancien policier, qui, après avoir déroulé son CV, a dénoncé les conditions de détention provisoire de l’accusé et critiqué l’absence, selon lui, « d’éléments probants » dans le dossier – tout en reconnaissant ne pas avoir accès au dossier et n’avoir pas participé à l’enquête.

« On n’a pas besoin de vous », tance le second avocat général.

11:57

Un témoin très bavard et critique

Visiblement très à l’aise avec l’exercice, le témoin continue son laïus. Selon ce « juriste de formation », Cédric Jubillar lui a confié que Delphine Aussaguel était « très jalouse », mais l’accusé, lui, était « très soucieux » de ce qui pouvait arriver à sa femme.

Le témoin à la barre critique par ailleurs Jennifer C., la prochaine témoin, qui est sortie avec l’accusé. Il remet d’avance en cause son témoignage – alors qu’elle n’a pas encore déposé. « Je doute un petit peu de sa version », conclut-il.

L’avocat général évoque d’ailleurs une « audition atypique ».

11:50

ChatGPT cité par le témoin

« Je ne doute pas de Cédric », affirme à la barre le témoin. Comment peut-il savoir qu’il n’est pas coupable du meurtre de sa femme ? Il a demandé « à ChatGPT » en combien de temps il y avait des éléments probants découverts dans le cadre d’un féminicide. C’est généralement quelques semaines, selon l’intelligence artificielle, rapporte l’ancien policier.

11:47

Une volonté de médiatisation pour contrer « l’injustice »

« Le portrait qui était dépeint de cet homme ne correspondait pas à ce que je pouvais connaître », assure le témoin à la barre. Il explique que c’est pour cette raison qu’il a pris la parole sur un plateau télé. « Il m’en a énormément coûté. (…) Mon action syndicale, dans la police, a été touchée. Tout cela, je l’avais anticipé (…) et je l’assume ». 

Il s’est exprimé dans les médias « à de multiples reprises », notamment dans l’émission de Cyril Hanouna « TPMP », car il déteste l’injustice, assure-t-il. Et c’est à la suite de cette médiatisation qu’il a fini par être identifié et auditionné par les enquêteurs.

11:42

Une connaissance de Cédric Jubillar à la barre

Après une courte interruption de séance, une connaissance de l’accusé vient témoigner à la barre. Il a connu Cédric Jubillar en 2018, via le jeu « Game of Thrones », et leurs derniers échanges datent du 1er mai 2021. « Je lui réitérais mon soutien dans l’épreuve qu’il était en train de vivre ». Cet ancien policier de profession avait prévenu l’artisan qu’il serait soupçonné à un moment de la procédure.

11:10

Un avis fluctuant sur la culpabilité de Cédric Jubillar

Interrogé par l’avocat de la défense, Me Alexandre Martin, Séverine L. assure : « avec le recul, je me dis que j’ai du mal à croire qu’il ait fait ça ». Un avis qui a changé au fil du temps, comme nous le rapportions plus tôt. « Je ne sais rien du tout », conclut-elle après les questions de l’autre avocat de Cédric Jubillar, Me Emmanuelle Franck.

10:47

Pourquoi Séverine L. a-t-elle voulu se porter partie civile ?

Me Laurent Boguet, l’un des avocats de Louis et Elyah, interroge la témoin sur la raison pour laquelle elle a voulu se constituer partie civile, au début de la procédure (cela lui a été refusé). « Juste parce que je voulais avoir accès au dossier. Pour pouvoir relire mon audition déjà », assure-t-elle. 

10:24

« Il peut mentir en vous regardant droit dans les yeux »

Interrogé par Me Mourad Battikh, qui représente des membres de la famille de la victime, Séverine L. assure d’abord que Cédric Jubillar n’est « pas spécialement » menteur, « ça lui arrivait de mentir sur certaines choses », minimise-t-elle d’abord. Mais lorsque l’avocat lui rappelle des propos qu’elle a tenus lors d’audiences au cours de l’enquête, elle se reprend : « oui, il peut mentir en vous regardant droit dans les yeux ». 

10:18

Séverine L., une femme visiblement très « curieuse »

Interrogée par l’avocat général, Séverine L. justifie beaucoup de ses actions par sa « curiosité ». C’est parce qu’elle est « curieuse » qu’elle a donné les photos et les noms de l’amant de Delphine et sa femme à Marco, c’est parce qu’elle est « curieuse » qu’elle a fait des recherches sur l’identité de la voisine ayant entendu des hurlements de femme la nuit de la disparition de Delphine Aussaguel. 

10:07

Séverine L. finit par expliquer les liens avec Marco lorsque la présidente insiste

« Ce qui m’a fait penser que c’était possible, ce sont les dires de Marco », justifie aujourd’hui la témoin. Marco, c’est l’ancien détenu entendu hier, qui a raconté avoir rencontré Séverine L. à la demande de Cédric Jubillar.

« Je l’ai vu plusieurs fois », reconnaît aujourd’hui Séverine L. Selon elle, Marco lui a dit « c’est toi qui c’est où est enterré le corps », elle a répondu que non. Elle n’en dit pas plus. 

Mais la présidente lui rappelle qu’il y a beaucoup plus d’éléments, notamment des coordonnées GPS, des renseignements trouvés sur plusieurs personnes… Elle explique qu’elle a effectivement fini par faire des recherches sur la fameuse ferme qui a brûlé, qu’elle a refusé de conduire Marco à cette ferme, mais qu’elle lui a donné la direction. Elle lui a aussi fourni « des photos de l’amant » de Delphine ainsi que de sa femme. « Et les noms », finit-elle par admettre lorsque la présidente insiste. « C’est grotesque. Mais je me suis dit allons-y jusqu’au bout », commente Séverine L.  

10:06

Des aveux toujours « sur le ton de la rigolade » selon Séverine L.

À la barre, la témoin raconte qu’à force de questions sur le corps de Delphine Aussaguel, Cédric Jubillar a fini par répondre qu’il était « à la ferme qui a brûlé », mais c’était dit « sur le ton de la rigolade. ça devait être en mai 2021 », raconte Séverine L. Il l’a dit à deux reprises, « mais toujours sur le ton de la rigolade », insiste-t-elle. Interrogée sur l’absence de caméras de surveillances chemin de Drignac (à Cagnac-les-Mines), elle dit aujourd’hui ne pas du tout se souvenir.

09:47

Séverine L. reconnaît les violences sur Louis

Lorsque la présidente lui remémore une conversation téléphonique, lors de laquelle elle disait à un autre témoin : « Il n’arrête pas de le frapper mais un truc de fou, il est violent », Séverine L. reconnaît cette fois que « des fois, il va un peu loin avec Louis. Je ne le nie pas. »

Le petit garçon de 6 ans était « tétanisé » quand son père s’énervait. Elle raconte maintenant être déjà partie lorsque Cédric Jubillar s’énervait sur son fils car elle « ne supportait pas cette violence ».

09:42

« Quand il s’énerve, on dirait le diable », disait Séverine L. aux enquêteurs

« J’ai déjà assisté à ses excès de colère, (…) quand il s’énerve, on dirait le diable », avait déclaré auprès des enquêteurs Séverine L., qui ne s’en souvient pas aujourd’hui. 

« C’est une grande gueule », reconnaît-elle aujourd’hui à la barre. Elle se souvient d’une fois où il a « tenté de l’impressionner physiquement » mais assure qu’il n’a jamais été violent.

09:36

« J’ai eu des fois des doutes »

Selon elle, Cédric Jubillar s’occupait très bien de ses enfants, même si, elle le reconnaît, « il était un peu sévère avec Louis, lui tirait les oreilles ».

Elle explique par ailleurs avoir « eu des fois des doutes parce qu’il ne cherchait pas trop sa femme. Mais je ne me suis pas dit que c’était lui qui avait fait du mal à Delphine », nuance-t-elle à la barre. 

Interrogée de nouveau par la présidente, elle précise : « Ça m’est arrivé de penser que c’était lui. Je me suis dit, s’il est en garde à vue, ce n’est pas pour rien. Mais aujourd’hui je ne pense pas que ce soit lui », explique-t-elle à la barre.

09:34

« J’étais curieuse »

Très rapidement, la relation s’est installée entre Séverine L. et Cédric. « J’étais curieuse, je me suis dit pourquoi ne pas me mettre en relation avec lui », pour avoir des réponses sur l’affaire, déclare-t-elle. En une dizaine de jours, ils se sont mis en couple. La relation a duré deux mois, avant que l’accusé ne soit incarcéré.

09:32

Une première rencontre le 10 avril

Alors qu’elle était en arrêt maladie, Séverine L. a commencé à participer aux recherches pour tenter de retrouver Delphine Aussaguel. Le 10 avril, après une battue lors de laquelle elle a découvert un pull, elle est entrée en contact avec Cédric Jubillar, pour lui demander s’il appartenait à Delphine. Il lui a dit que non. 

Ce n’est que lorsque l’infirmière de 33 ans a disparu que Séverine L. a découvert que son fils connaissait le mari de la victime. 

09:29

C’est au tour de Séverine L. de témoigner

La mère de précédent témoin arrive à la barre. Elle a partagé, pendant quelques semaines, la vie de Cédric Jubillar, mais ils n’ont jamais été en concubinage, précise la présidente. « Je ne regrette pas du tout ma relation avec Cédric », commence-t-elle.

09:25

Le témoin convaincu que Cédric Jubillar blaguait quand il évoquait la ferme qui a brûlé

C’est à Séverine L. que Cédric Jubillar a parlé du corps de Delphine, enterré près d’une ferme ayant brûlé. Sa mère en avait parlé à son fils. Mais, pour le témoin, tout cela était dit par Cédric Jubillar « en rigolant ». Car l’accusé est quelqu’un qui « extrapole », assure le témoin. Pour lui, l’accusé est innocent, « il ne l’a pas fait ».

09:20

Cédric Jubillar, un peu « fou-fou »

Comme l’explique le témoin, il a revu Cédric Jubillar lorsque sa mère, Séverine L., a commencé à participer aux recherches de Delphine, et que l’accusé et sa mère se sont mis en couple. Selon lui, il n’avait pas changé depuis qu’il l’avait connu, des années plus tôt. Il était « un peu fou-fou ».

09:16

Un ami de l’accusé à la barre

La journée de ce jeudi commence par un copain de Cédric Jubillar, qui a 10 ans de moins que l’accusé. C’est le fils de Séverine L., qui deviendra la compagne de Cédric Jubillar peu après la disparition de sa femme. Les deux hommes se connaissent depuis une quinzaine d’années, se sont rencontrés lorsque l’artisan plaquiste vivait à Arthes puis se sont perdus de vue lorsque l’accusé et sa femme ont déménagé à Cagnac-les-Mines, à l’été 2014.

08:59

Les ex-compagnes doivent témoigner

Ce jeudi, deux ex-compagnes de Cédric Jubillar doivent témoigner, Séverine L. et Jennifer C., ainsi qu’un de ses amis (le fils de Séverine, avec qui il est sorti peu après la disparition de Delphine Aussaguel). La seconde devrait être entendue en visioconférence, car son état de santé ne permet pas sa venue dans la salle, a fait savoir la présidente en début de semaine.

08:50

Les regrets de la mère de l’accusé

Souvent prise par l’émotion, dans une position difficile, elle a estimé aussi que si son fils avançait la thèse de l’embrigadement religieux pour expliquer la disparition de l’infirmière de 33 ans, c’était « pour se couvrir ».

08:30

Bonjour à tous

Bienvenue dans ce nouveau direct consacré au procès de Cédric Jubillar pour meurtre commis par conjoint devant la cour d’assises du Tarn. L’artisan plaquiste de 38 ans est accusé d’avoir tué Delphine Jubillar, née Aussaguel, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 et d’avoir fait disparaître son corps. Le couple, en instance de séparation, avait deux enfants.

Contexte

12e jour du procès de Cédric Jubillar

  • Le procès de Cédric Jubillar pour meurtre par conjoint sur sa femme, Delphine née Aussaguel, s’est ouvert le 22 septembre dernier à Albi (Tarn). Il doit durer quatre semaines.
  • L’artisan plaquiste de 38 ans est accusé d’avoir tué son épouse, une infirmière de 33 ans au moment des faits, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, puis d’avoir fait disparaître son corps. Malgré les années d’enquête, il n’a toujours pas été retrouvé à ce jour.
  • La première semaine du procès a été consacrée en grande partie aux témoignages d’experts, de gendarmes et du directeur d’enquête. Lors de la deuxième semaine d’audience, les proches de Delphine, née Aussaguel, ont dressé le portrait d’un couple mal assorti. Elle, réservée, bienveillante, très aimante avec ses enfants. Lui, parfois menteur, violent verbalement avec son entourage, voire même physiquement avec son fils.
  • Le début de cette troisième semaine a été consacré à l’audition de l’amant de Delphine, avec qui elle prévoyait de refaire sa vie. Mardi, des experts ont été amenés à s’exprimer sur plusieurs points très précis. Hier, mercredi, la mère de Cédric a fait part de ses regrets de ne pas avoir pris au sérieux les menaces de mort de son fils à l’encontre de sa femme.