Quels sont les métiers qui bénéficieront des plus fortes hausses de rémunération en 2026 ? Le cabinet de recrutement Robert Half a répondu à cette question ce mercredi 8 octobre 2025 en publiant son guide des salaires 2026. Il en ressort que malgré un ralentissement du marché de l’emploi, la tendance générale reste à la hausse, rapporte Capital .

Le salaire des cadres devrait progresser de 2,16 % en moyenne, soit légèrement moins qu’en 2025 (+ 2,9 %). Une évolution plus modérée liée au « contexte économique et géopolitique incertain », selon Matthieu Imbert-Bouchard, Managing Director de Robert Half France, mais également au ralentissement de l’inflation.

Les ressources humaines en tête

Si la progression globale reste contenue, les métiers des ressources humaines se démarquent avec une hausse moyenne de 5,87 % en 2026. Dans certaines spécialités, les augmentations atteignent même plus de 10 %. « Les fonctions RH connaissent des hausses de salaires inédites, preuve de leur rôle central dans la transformation des entreprises », analyse l’expert.

Parmi les postes les plus valorisés, celui de responsable rémunération et avantages sociaux enregistre une envolée spectaculaire de 17 % sur un an, pour atteindre près de 70 000 € brut annuels à niveau d’expérience intermédiaire. Cette progression est directement liée à l’entrée en vigueur, en juin 2026, de la réglementation sur la transparence salariale, qui renforce le rôle stratégique de cette fonction.

Chargés de formation et de recrutement

Les chargés de formation profitent également d’une belle dynamique, avec une hausse de 13 % sur un an pour une rémunération moyenne avoisinant 50 000 €. L’essor de l’intelligence artificielle et des outils numériques en entreprise redéfinit les besoins en compétences, plaçant la formation continue au cœur des priorités RH.

Enfin, les chargés de recrutement voient leurs salaires grimper de 12 %. Dans un marché où les candidats se montrent plus frileux à changer de postes, les entreprises doivent redoubler d’efforts pour attirer les profils qualifiés, explique Matthieu Imbert-Bouchard. Selon lui, « les entreprises sont contraintes d’aller chercher des candidats déjà en poste pour pallier leurs besoins. »