Le processus suit son cours. En janvier, les Parisiens et les Parisiennes étaient invités à déposer leurs idées pour le 11e budget participatif de la ville de Paris. Début septembre, ce ne sont pas moins de 261 idées qui ont été retenues, puis soumises au vote. Ce mardi 8 octobre, l’étau s’est une nouvelle fois resserré avec la publication des résultats, qui ont vu 104 projets être retenus.
Déjà au début de l’année, 2 079 propositions avaient été recueillies. Un nombre en hausse de près de 50 % par rapport à l’année précédente. Puis, au moment de se prononcer sur les 261 idées soumises au vote, 162 395 Parisiens et Parisiennes se sont déplacés dans les urnes. Là encore, c’est un taux jamais atteint jusque-là.
« Je me réjouis que cette 11e édition du budget participatif soit marquée par un record avec plus de 162 000 Parisiennes et Parisiens ayant pris part au vote », se réjouit l’adjointe à la Maire de Paris en charge de la vie associative, de la participation citoyenne et du débat public.
Des énoncés très précis, d’autres très vagues
Mais pour quoi les habitants de la capitale ont voté ? Dans le détail, les projets retenus vont de l’ultra-local à des préoccupations à l’échelle de la Ville, qui demeurent quelque peu vagues cependant : « Protéger la santé et lutter contre les précarités » et « Plus de propreté, plus de tri et moins de bruit » sont les deux projets retenus qui concernent l’ensemble de Paris.
Viennent ensuite les projets par arrondissement, avec des secteurs plus riches de propositions que d’autres. En effet, une seule proposition a été retenue pour le IXe arrondissement (ouvrir une maison sport-santé rue de la Tour des Dames) contre 9 dans les XIIe, XIIIe, XVIIe et XVIIIe arrondissements et même 10 dans le Xe.
Dans le désordre, des problématiques très locales ont été retenues, comme la restauration des églises Notre-Dame des Champs et Saint-Joseph des Carmes (VIe arrondissement), l’agrandissement de l’aire de jeux et l’intégration de poubelles au Parc Monceau (XIIIe) ou encore la rénovation des terrains de football du stade Faber et du parc Martin Luther King, dans le VIIe.
Un accent mis sur l’écologique
Dans de nombreux arrondissements, une attention est protée aux parcs, jardins, cour oasis et à la végétalisation de l’espace public en général. Le sujet de la propreté est également présent dans presque chaque arrondissement, tout comme celui du scolaire avec des projets dans des écoles ou des cantines. Enfin, le souhait de rénovation voire de développement d’équipements sportifs est particulièrement important.
On remarque également que les arrondissements de l’est et du nord de la capitale ont retenu de nombreux projets écologiques, avec notamment des récupérateurs d’eaux des gouttières dans le XIIe, plus de fleurs dans les rues du XVIIIe ou encore une facilitation du tri des déchets dans le Ve.