Car vous étiez dragué par plusieurs clubs.
Oui. Rennes est venu; il y a eu plusieurs autres clubs intéressés. Puis, en toute fin de mercato, c’était le Paris FC et c’est devenu assez concret (NdlR : une offre de 26 millions d’ €). Mais les négociations n’ont malheureusement pas abouti. L’offre a été refusée parce que les dirigeants de Saint-Étienne demandaient un très gros montant étant donné qu’ils ont les ambitions de remonter très vite en Ligue 1. Ils voulaient me garder.
Lucas Stassin a déjà marqué 4 buts cette saison. ©2025 Icon Sport
Il n’y a pas eu d’offre de Turquie ou d’Arabie saoudite ensuite ?
Si, car le mercato fermait plus tard là-bas. Mais le club a continué à bloquer le transfert. L’Arabie ? Cela aurait pu m’intéresser parce que je ne pense pas que le niveau là-bas soit inférieur à la Ligue 2. Au contraire, il y a de plus en plus de grands joueurs et c’est devenu un championnat avec quelques grosses équipes. C’était d’ailleurs une de celles-là qui me voulait (NdlR : Al-Hilal). Mais ça a aussi été refusé.
Lucas Stassin aurait pu filer en Arabie saoudite : Al-Hilal l’a approché !
Ce n’était pas difficile de retourner à Saint-Étienne dans ces conditions ?
J’ai eu la pause de la trêve internationale pour un peu digérer tout ça avant. Mais quand je suis revenu à Saint-Étienne, je suis passé à autre chose. J’ai accepté. Et, maintenant, je suis à fond avec l’ASSE et je pense que cela s’est vu lors de mes matchs. J’ai réussi à faire le clic mentalement, même si je ne vous cache pas que ça a été dur pour moi. Mais j’apprends de tout cela et ça m’aidera pour l’avenir.
Avec ce transfert, vous pensiez aussi aux Diables rouges ?
Bien sûr. J’ai des ambitions et j’ai des rêves; donc, mon transfert aurait aussi été en pensant à l’équipe nationale.
C’est un frein de jouer en Ligue 2 ?
C’est plutôt une question pour le sélectionneur. Mais il connaît la valeur de la Ligue 2 et de Saint-Étienne. Dans tous les cas, je fais mes matchs; j’essaye de me montrer. La Ligue 2, ce n’est pas la Ligue 1 évidemment mais ça reste un bon niveau avec des gros matchs dans des stades bien remplis.
Lucas Stassin a posé pour la photo officielle cette semaine. ©NVE
Avez-vous déjà parlé à Rudi Garcia ?
Non mais cela se fera le jour où il décide de me reprendre.
Cela aurait pu être en septembre ou cette fois-ci…
J’y pensais, forcément. Parce que c’est un objectif d’être Diable rouge. Et, avec l’absence de Romelu Lukaku, il y avait un espoir en plus. Mais il y a d’autres joueurs. J’espère évidemment être repris à chaque sélection mais c’est au coach à décider. En attendant, je continue de travailler avec cet objectif en tête.
Vous avez beaucoup progressé ces derniers mois. Il vous manque quoi, selon vous ?
Il faut que je continue à améliorer des petits défauts pour essayer d’être encore meilleur. Je dois aussi prendre de l’expérience. Je sais en tout cas ce qu’il me reste à faire.
Cela peut passer par un transfert en janvier ?
Je ne sais pas ce qui peut se passer. Je ne ferme aucune porte. Mais ça pourrait aider pour les Diables en tout cas. Si je fais un gros transfert, je pourrais peut-être espérer être à la Coupe du monde. Mais, dans tous les cas, j’ai envie de réussir une belle saison, même si je reste à Saint-Étienne.
Lucas Stassin s’est entraîné brièvement avec les Diables l’an dernier. ©BRUNO FAHY
La Coupe du monde est donc un objectif ?
Oui; je garde ça dans un coin de ma tête. Si j’arrive à réaliser une bonne saison et à marquer beaucoup de buts, j’espère que je pourrais convaincre le sélectionneur. Que je sois ici ou dans un autre club après janvier. Mais je ferai tout pour réaliser une bonne saison. Car, même si c’est en Ligue 2, le fait de mettre des buts et d’être décisif est important pour la confiance d’un attaquant dans l’optique d’un grand tournoi.
En attendant, vous êtes avec les Diablotins avant deux matchs très importants contre le pays de Galles (10/10) et le Danemark (14/10).
Si on veut se qualifier, il faut absolument gagner. Nous avons un gros groupe avec de la concurrence. C’est bien, cela amène du niveau et des choix pour le coach. Et, puis, le groupe vit bien; donc, j’espère qu’on pourra réaliser une belle campagne.