C’est une affaire qui dépasse largement le cadre sportif. Les événements de ce 27 septembre 2024 ont durablement marqué le cœur de la ville de Lorient. Ce soir-là, en marge du match de Ligue 2 entre le FC Lorient et Ajaccio, des supporters se sont violemment affrontés sur le parvis du théâtre aux abords du stade du Moustoir. Un véritable déchaînement de violence entre Ultras et supporteurs corses. Un bar est mis à sac. Quelques jours plus tard, quatre personnes sont interpellées. Le 8 novembre, deux supporteurs du FC Lorient comparaissent devant le tribunal et, après quatre heures de débat, ils sont reconnus coupables. Le premier a écopé de huit mois de prison dont quatre assortis d’un sursis, le second, leader des Merlus Ultras, a été condamné à deux ans de prison, dont douze mois assortis d’un sursis, un an ferme donc à purger sous bracelet électronique. Il a aussi interdiction d’accès dans toutes les enceintes sportives accueillant un match du FC Lorient, pendant une durée de cinq ans.
Condamné à verser près de 30 000 € à BeIN Sports
Lors de cette même audience, Florian Le Bihan, 33 ans, était aussi poursuivis pour des dégradations sur deux bus-régie du diffuseur beIN stationnés près du stade du Moustoir, en amont de la rencontre face à Grenoble, le 24 août 2024. L’« animateur jeunesse » de profession avait alors été condamné à verser près de 30 000 € à la chaîne de télévision. Quelques jours plus tard, il faisait appel de la décision pénale, et partie civile concernant la condamnation liée à beIN Sports.
Une nouvelle audience est programmée, ce mardi 14 octobre, à Rennes. « Ce 24 août, en raison de l’attaque sur les bus-régie, le match avait été interrompu pendant 25 minutes, ce temps d’antenne tronqué constitue un vrai préjudice », renouvelle Me Romain Vanni, qui défendra les intérêts de la chaîne franco-qatarienne, mardi 14 octobre, devant la cour d’appel de Rennes.
Les conseils de Florian Le Bihan n’ont pas souhaité répondre à nos sollicitations.