DÉCRYPTAGE – Alors qu’Élisabeth Borne, ancienne première ministre, a ouvert la porte à une «suspension» de la réforme des retraites adoptée en 2023, le débat s’enflamme de nouveau autour de l’un des textes les plus controversés de la présidence d’Emmanuel Macron.
«Il faut savoir écouter et bouger», déclarait Élisabeth Borne récemment dans Le Parisien à propos de la très décriée reforme des retraites. Une simple phrase aux conséquences considérables pour plusieurs millions de Français. La réforme, passée en force au printemps 2023 via l’article 49.3 de la Constitution, avait fait exploser d’indignation la chambre basse du Parlement et provoqué une mobilisation sociale d’une ampleur inédite.
La controverse réside essentiellement dans le recul progressif de l’âge légal de départ, de 62 à 64 ans. Cette évolution, enclenchée en septembre 2023, doit s’étaler jusqu’en 2030, à raison de trois mois supplémentaires par génération. Ainsi, les personnes nées après le 1er septembre 1961 pouvaient partir à 62 ans et 3 mois, celles nées en 1962 à 62 ans et 6 mois, puis 62 ans et 9 mois pour la génération 1963, jusqu’à atteindre 64 ans pour la génération 1968.
Parallèlement, la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein passait de 168 à 172 trimestres, soit 43 années de travail à partir de 2027 pour les personnes nées à partir de 1965, qui devront rassembler 172 trimestres cotisés. Suspendre cette réforme reviendrait donc à geler la progression actuelle, fixant l’âge de départ à 63 ans au lieu des 64 ans prévus, sans pour autant effacer les mois déjà travaillés par ceux qui ont subi le début de la montée en charge.
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 63% à découvrir.
J-100, Le Figaro fête ses 200 ans
Offre anniversaire : 2€/mois pendant 200 semaines
Déjà abonné ?
Connectez-vous