«Marco» a été arrêté mercredi après-midi pour ne pas avoir justifié son adresse comme il est censé le faire dans le cadre de son inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijaivs).

La présence de policiers de la Brigade anticriminalité (BAC) dans les couloirs du palais de justice d’Albi mercredi avait surpris quelques robes noires. «On comprend mieux maintenant», ironise auprès du Figaro Me Guillaume Gosset. L’ancien codétenu de Cédric Jubillar surnommé «Marco» a été interpellé mercredi à la sortie de son audition devant la cour d’assises pour non-justification d’adresse, indique le pénaliste, confirmant les informations de La Dépêche .

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Mercredi aux alentours de 16 heures, le public a eu la surprise d’apprendre que Marc-Aurèle M., ex-codétenu de l’accusé venait témoigner en personne devant la cour d’assises. Au premier jour des débats, la présidente avait fait savoir que sa venue n’était pas assurée. À l’issue d’une déposition à charge contre l’accusé, l’homme a quitté la salle d’audience et s’est installé en terrasse d’un café. «Les policiers ont attendu qu’ils s’éloignent pour l’interpeller», indique Me Gosset.


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750 euros d’amende

Les autorités françaises reprochent au Corse de ne pas avoir justifié son adresse comme il est censé le faire, tous les six mois, dans le cadre de son inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijaivs). L’homme a effectivement de nombreuses condamnations à son actif, trafic d’armes, recel de vol, violences, ainsi qu’une peine de 15 ans de prison pour «viol» et «actes de torture et de barbarie». À la suite de sa libération en octobre 2021, l’homme a quitté le territoire pour vivre au Portugal, mais il doit tout de même s’astreindre à certaines obligations, dont celle de déclarer son adresse.

«Marco» a donc passé une nuit en garde à vue avant d’être présenté ce jeudi à 14 heures dans le cadre d’une Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Il a été condamné à une amende de 750 euros. Cette procédure s’est déroulée dans la plus grande discrétion et les dizaines de journalistes présents dans la salle voisine n’en ont rien su. Marc-Aurèle M. a par conséquent manqué son avion qui devait le ramener au Portugal ce matin. «Il n’a aucune envie de rester davantage de temps sur le territoire», fait savoir son avocat.