La députée insoumise raconte avoir passé cinq jours de détentions éreintants aux mains de l’armée israélienne et dénonce de multiples abus.
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Publié le 09/10/2025 22:58
Temps de lecture : 2min
La député insoumise de la1ʳᵉ circonscription d’Ille-et-Vilaine, Marie Mesmeur. (THOMAS SAMSON / AFP)
La députée LFI Marie Mesmeur dénonce des violences physiques et des humiliations lors de sa détention en Israël au micro d’ICI Armorique (ex-France Bleu) jeudi 9 octobre, après son retour en France. Elle faisait partie de la flottille humanitaire Global Sumud, à destination de Gaza
Son bateau, le Sirius, a été arraisonné par les forces israéliennes le mercredi 1er octobre dernier. Après 24 heures coincée sur le navire, « sans manger ni boire », elle est incarcérée dans la prison du désert du Néguev, surnommée le « Guantanamo israélien », connue pour ses conditions de détention difficiles et abusives, selon les avocats des prisonniers. « Je suis excessivement éreintée », prévient Marie Mesmeur, « ces cinq jours de détention paraissaient si long. Tout était brutal, arbitraire et humiliant ».
« Dans le regard des surveillants, on ne voyait que de la brutalité », témoigne Marie Mesmeur, qui dit avoir subi des violences psychiques et physiques. « J’ai reçu des coups, dont je porte la trace encore aujourd’hui, parce que j’ai tenté de défendre deux de mes codétenus le dernier soir. Elles étaient mises à terre et violentées par huit soldats, alors qu’elles avaient seulement pris des matelas. »
Dans sa cellule, la députée de Rennes dit « avoir manqué de tout », n’a pas reçu de « médicaments » ni « d’eau ». « Dans ces conditions d’hygiène, on a eu des infections urinaires. » Il y avait « 14 femmes » pour une cellule autorisant seulement « cinq » détenues, relate Marie Mesmeur. Elle salue aussi le « courage » de la militante suédoise Greta Thunberg, « humiliée et rabaissée » avec « une violence sans nom ».
Marie Mesmeur ajoute qu’elle a refusé à huit reprises de signer des documents présentés par les agents israéliens disant qu’elle avait franchi le sol israélien en toute illégalité et lui interdisant de revenir pendant 100 ans, « un aveu de culpabilité intolérable », selon la députée, qui a finalement été libérée lundi dernier.