La marque SRAM avait déposé une plainte devant l’autorité belge de la concurrence contre l’expérience de braquet limité au Tour de Guangxi, dernière épreuve du WorldTour, qui aura lieu du 14 au 19 octobre. La marque qui équipe Visma-Lease a Bike et Lidl-Trek (qui veulent aussi attaquer l’UCI pour la mise hors course de leurs équipes féminines au Tour de Romandie pour le refus d’utiliser les traceurs GPS fournis par la fédération internationale) contestait cette expérience car le développement maximum de 10,46 mètres correspondait au 54×11. Or la marque américaine propose des cassettes qui démarrent avec le 10 dents, ce qui reviendrait à utiliser un 49×10 ou à brider la première couronne.

Ce jeudi, cette autorité belge a donné raison à l’accessoiriste américain et contraint l’UCI à suspendre l’expérimentation. Il n’y aura donc pas de braquet limité en Chine.

L’UCI n’a pas tardé à réagir et multiplie les étonnements « quant à l’intervention d’une autorité de la concurrence sur un sujet souhaité par l’ensemble des parties prenantes du cyclisme et ayant une portée limitée à l’analyse de l’effet que peut avoir une limitation des braquets sur la vitesse en course et donc sur la sécurité, d’autant plus s’agissant d’une autorité sise en Belgique en réponse à une plainte provenant d’une société étasunienne à l’encontre d’une association sportive suisse et s’agissant de tests devant avoir lieu sur le territoire chinois ».

La fédération internationale, qui veut pourtant entretenir de bons rapports avec l’industrie du cycle, « regrette vivement que la sécurité des coureurs ne semble pas être un objectif partagé » par ceux qui contestent cette expérience de braquet limité, c’est-à-dire SRAM. L’UCI annonce faire appel de cette décision.