Par
Rédaction Courrier du Pays de Retz
Publié le
9 oct. 2025 à 16h32
Un habitant d’une commune du pays de Retz (Loire-Atlantique) a été condamné ce lundi 6 octobre 2025 par le tribunal correctionnel de Nantes pour les « violences sur un professionnel de santé » qu’il avait commises au CHU de Nantes, le 23 août 2021, relate l’agence Presspepper.
L’homme, qui travaille par ailleurs au sein du même établissement, avait en fait été « transporté inconscient » depuis son domicile aux urgences de l’hôpital : cet homme âgé aujourd’hui de 49 ans avait fait une « tentative de suicide » en mélangeant « alcool et médicaments ».
Ce pompier volontaire jusqu’alors inconnu de la justice était alors dans une « grande détresse psychologique » suite à « une séparation », a recontextualisé la présidente du tribunal correctionnel de Nantes.
En contention sur un brancard
Il avait alors eu un « très gros pétage de câbles » envers les personnels soignants qu’il croise au quotidien puisqu’il avait donné « un coup de poing et un coup de tête » aux cinq infirmiers qui avaient « tenté de le maîtriser », car il cherchait à « s’enfuir » de l’établissement.
Une infirmière s’était même vu infliger une « clé de bras ».
Le prévenu avait finalement été « placé en situation de contention sur un brancard ». Il avait néanmoins « craché » et « tenté de mordre » un médecin. Il croyait en fait « se défendre contre des assaillants », selon la juge.
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Il ne se souvient que de son réveil
Interrogé à la barre sur ces faits, cet homme a été incapable de répondre à la présidente ou même de lui dire s’il a recroisé ses victimes au travail : il ne se souvient « que de son réveil » à l’hôpital psychiatrique. Un expert avait effectivement conclu à « l’altération » de son « discernement » au moment des faits.
Le procureur de la République avait jugé pour sa part que cet agent s’était « mis en situation de faiseur de danger ». Il avait donc requis « trois mois de prison avec sursis » pour tenir compte du fait que cette peine clémente survient « quatre ans après les faits ».
Me Anne Bouillon, l’avocate de la défense, avait elle jugé « nécessaire » de prononcer une « dispense de peine » pour ce client qui « a à cœur de garder sa place de citoyen engagé dans la société ».
Dispense de peine
« La gravité des faits n’empêche pas la nuance », avait-elle dit à la juge. Ce père de famille a depuis « refait sa vie » et est « aujourd’hui parfaitement stable ».
La magistrate s’est rangée à son avis en le déclarant coupable mais en le dispensant de peine.
La sanction ne sera pas inscrite sur la partie de son casier judiciaire accessible aux employeurs, pour qu’il puisse conserver son travail.
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