Pourquoi maintenant ?
Sabotages, cyberattaques, ingérences politiques… “La Russie accentue sa guerre hybride contre l’Occident”, souligne El País. Mais une question taraude le journal madrilène, comme une bonne partie de la presse internationale : pourquoi maintenant ? Une hypothèse ressort du lot, à en croire le quotidien espagnol : le désintérêt américain pour l’Europe, confirmé par le sommet d’Anchorage entre Donald Trump et Vladimir Poutine le 15 août, semble galvaniser le Kremlin.
Dans les colonnes de l’Irish Independent, la chroniqueuse ukrainienne Ksenia Samotiy abonde : le président russe profite de la mansuétude du locataire de la Maison-Blanche pour intensifier ses agressions “dans la zone grise” et tenter de diviser l’Otan. “Le schéma russe est toujours le même : tester les limites, normaliser, monter d’un cran. Ce n’est pas une invasion comme en Ukraine, mais l’intention est la même.” En d’autres termes : “La Russie est déjà en guerre contre l’Occident, la question est de savoir si nous sommes capables de la voir”, alerte la journaliste, en exil à Dublin.
Peut-on parler de “guerre” ?
“La perspective d’un conflit ouvert entre États, sens premier du terme, reste éloignée, rassure Mark Galeotti, spécialiste du Kremlin. Mais les débats actuels démontrent nos limites séma