Que s’est-il passé à l’école maternelle du groupe scolaire de la gare à Saint-Laurent-du-Var ?
Une réunion exceptionnelle a été organisée à 9 heures vendredi 10 octobre dans les locaux de l’école.
Thierry (1), professeur des écoles en moyenne section de maternelle, est soupçonné de viols et d’agressions sexuelles sur deux garçons de 4 ans.
Il exerce au sein de cette école depuis cinq ans.
Âgé d’environ 40 ans, « il a été suspendu à titre conservatoire à partir du mardi 7 octobre. Mais ça n’enlève rien à sa présomption d’innocence. L’objectif est de faire en sorte que l’école fonctionne normalement et retrouve de la sérénité », indique Jean-Marc Messina-Raccurt, inspecteur de l’Éducation nationale de la circonscription.
Les parents des 90 élèves ont été invités à assister à cette réunion. « Je ne sais pas ce qui se passe, mais ça avait l’air très important, lâche Ali, père d’une élève de 3 ans en petite section. On a reçu un mail de la directrice de l’école sans plus d’explications. »
La missive indique : « Une réunion est organisée dans la salle de motricité afin de vous informer de l’enquête en cours. (…) En présence, du commissaire de Cagnes-sur-Mer, de l’inspecteur de l’Éducation nationale de la circonscription, de l’adjointe au maire déléguée à l’Éducation et de la directrice. »
« La réunion a été organisée afin que les parents puissent avoir des réponses à leurs nombreuses questions, souligne Brigitte Lizée-Juan, adjointe au maire déléguée à l’Éducation. La mairie est là pour les accompagner. »
« Cette situation est très angoissante »
Plus d’une soixantaine de parents d’élèves sont présents. L’inquiétude est palpable. Stéphane (2), père d’une élève de 5 ans en grande section avance : « Il y aurait eu des faits d’attouchements sexuels et de pénétrations anales avec un doigt de la part d’un enseignant de moyenne section. »
L’information se propage d’un parent à l’autre. « On attend des explications », lâche une mère d’élève. « Cette situation est très angoissante pour nous, pour nos enfants », clame un père dont le fils est scolarisé dans l’école maternelle.
« Deux plaintes ont été déposées au commissariat de police de Cagnes-sur-Mer. Une enquête est en cours », confirme le commissaire Sébastien Laroze.
1. Le prénom a été modifié à la demande de l’Éducation nationale.
2. Le prénom a été modifié à la demande du parent d’élève.