Avec un médecin un pharmacien, le lieu de culte lance une campagne de sensibilisation.
AnnonCe prochaine de la grippe, recrudescence de cas de Covid, information vaccinale pour les pèlerins en partance pour l’Arabie saoudite… Témoin d’un accroissement des risques, le président de la grande mosquée Averroès, LhoussineTahri a préféré prendre la problématique à bras-le-corps.
Explications : « Au vu de cette recrudescence, notamment à La Paillade, au Petit-Bard et à La Pergola, et parce que beaucoup de gens ne peuvent pas toujours se déplacer ou ont du mal à s’exprimer, nous avons décidé de proposer une campagne de vaccination ».
Le protoxyde d’azote, cet autre souci de santé publique
Par le biais de relations, Lhoussine Tahri a fait intervenir, ce vendredi 10 octobre en marge de la prière du vendredi, Marie-Christine Peneranda, pharmacien à Saint-Gély-du-Fesc ainsi qu’un médecin. À charge pour les deux blouses blanches de lancer le sujet auprès des fidèles. Cela, bien entendu, sans aucune obligation. Le but premier de cette action totalement bénévole, « de sensibiliser sur l’importance de la vaccination », insistent les praticiennes. Sachant que plus des deux tiers des fidèles sont âgés de plus de soixante ans, Averroès était le lieu idoine pour faire passer le message.
Laquelle est, bien entendu, entièrement prise en charge par l’Assurance maladie. Et qui pourrait être mise en place dès la semaine prochaine, peut-être au sein même du lieu de culte. « La pharmacie a même proposé d’aller aux domiciles des gens qui ne peuvent pas se déplacer », salue le président d’Averroès. Et dont le site dont il a la charge est bien plus que cela. « C’est une mosquée où l’on ne fait pas que prier », rappelle son président.
Et où l’on promeut un « islam républicain ». S’emparant ainsi des problèmes sociétaux. Le dernier en date outre cette campagne vaccinale : le désarroi suscité par l’invasion du protoxyde d’azote chez les jeunes. Médicament antalgique notamment, ce gaz inodore et au goût légèrement sucré fait des ravages en termes de santé publique depuis plusieurs années maintenant.
Un appel lancé aux élus et à l’État
« Nous lançons un appel aux élus et au préfet pour faire le nécessaire et interdire ce gaz. Il faut qu’il y ait une initiative face à ces jeunes dont beaucoup sont désœuvrés et livrés à eux-mêmes », poursuit le président. Soit autant de des cibles de choix pour ce type de toxique.