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Rédaction Paris

Publié le

10 oct. 2025 à 20h12

Dans le 19e arrondissement de Paris, les nouveaux aménagements urbains ont sans doute aidé à lutter contre le trafic de transit trop important, la pollution, les nuisances et l’insécurité routière. Ils ont aussi engendré des complications de circulation pour les automobilistes, dont certains se trouvent en déplacement pour des raisons professionnelles et sanitaires. Les médecins, les infirmiers ou encore les kinésithérapeutes sont nombreux à emprunter un véhicule motorisé pour se rendre en consultation auprès de patients immobiles.
Dans ce contexte, le maire (PS) François Dagnaud a fait adopter, ce vendredi 10 octobre au Conseil de Paris, un vœu expérimental permettant aux professionnels de santé effectuant des visites à domicile d’emprunter les couloirs de bus dans le 19e arrondissement.

« Un nombre limité de véhicules » concernés

« Le 19e arrondissement subit au quotidien un trafic de transit encore trop important, source de pollution, de nuisance et d’insécurité routière pour ses habitants », a-t-il commencé devant l’assemblée d’élus parisiens. Pour soigner les personnes hospitalisées à domicile par exemple, les professionnels de santé se trouvent donc souvent confrontés aux difficultés liées à la circulation automobile.

Le vœu formulé par le maire du 19e arrondissement vise, d’une part à limiter les « complications excessives » pour les soignants mobiles. Il a pour objectif, d’autre part, de lutter contre la raréfaction des soins à domicile.

Dans le détail, cette mesure concernerait un « nombre limité de véhicules, clairement identifiables, puisque d’ores et déjà déclarés auprès de la Ville par ces professionnels qui bénéficient de la carte de stationnement ‘Soignant à domicile’», a précisé l’élu du 19e, ajoutant que cette mesure ne devrait pas impacter le trafic de transit dans le quartier.

Comme le rappelle Le Parisien, ce problème avait été signalé par les professionnels de santé qui avaient par exemple, autour des Buttes Chaumont, lancé une pétition en septembre pour dénoncer les difficultés de circulation.

La préfecture réticente

Du côté de la préfecture de police cependant, la mesure n’enchante pas vraiment. « Seuls les véhicules d’intérêt général prioritaire peuvent circuler dans les couloirs de bus », assure-t-elle. À savoir le Samu, les ambulances, les véhicules d’associations médicales de permanence et les transports d’organe.

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« Incohérence territoriale », difficultés de contrôle et risque de « dégradation des conditions de circulation », sont pointés par la préfecture, rappelle Le Parisien. « La fluidité des couloirs de bus est essentielle pour garantir la rapidité des interventions des secours. Or, ce sont des services qui rencontrent déjà des difficultés croissantes pour circuler. La BSPP (brigade des sapeurs-pompiers de Paris) a d’ailleurs signalé une augmentation globale de ces temps d’intervention dans certains secteurs », a-t-elle souligné.

L’adjoint aux transports, David Belliard, a donc proposé d’amender le vœu initial avec le lancement d’une étude de faisabilité en amont de l’expérimentation afin de voir si cette mesure « fluidifie véritablement » la circulation des soignants mobiles.

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