Après 60 ans de carrière, Enrico Macias, a annonçé au mois de
février 2025 au micro de l’émission Décibels sur
France Bleu, sa volonté de sortir son tout dernier
album. Un choc pour l’ensemble de ses fans. Toutefois, le
chanteur âgé de 86 ans a tenu à les rassurer : « J’ai beaucoup
chanté dans ma vie. Cet album, ce sera le dernier, mais attention,
je ne fais pas mes adieux. Tant que j’ai la voix, je chanterai
! ». Pour cet ultime album, Enrico Macias n’a pas non plus
l’intention de miser sur le mélodramatique : « Un spectacle,
c’est une fête. J’aime voir les cuivres, les violons, les chœurs.
C’est ça, ma musique ». L’artiste ajoute « Ce sera un album
sincère, avec des textes qui me ressemblent. Je veux que ce
soit un beau dernier chapitre ».
Une villa à Saint-Tropez, symbole de son amour avec Suzy
Des chapitres, Enrico Macias en a connu beaucoup. Des bons comme
des mauvais. Au sommet de sa carrière, Enrico Macias s’était offert
une résidence d’exception sur les hauteurs de Saint-Tropez,
baptisée L’Accadia. Plus qu’une simple maison,
cette propriété représentait plus de quarante années d’amour avec
son épouse Suzy, disparue en 2008 après une longue maladie.
Mais derrière l’image de carte postale, une ombre planait déjà :
l’artiste avait contracté un prêt auprès de la banque islandaise
Landsbanki, mettant en garantie ses biens estimés à près de
35 millions d’euros. Une décision qui allait bouleverser
sa vie.
Le rêve brisé par un prêt toxique
Pour financer l’achat, Enrico Macias avait apporté 9
millions d’euros de sa poche et confié les 26 millions
restants à des placements spéculatifs. « J’avais besoin d’une
certaine somme pour faire des travaux. Cette banque m’a escroqué en
m’obligeant à emprunter une grosse somme contre une hypothèque de
ma maison de Saint-Tropez. Elle a ensuite utilisé cet argent à mon
insu pour faire des malversations, c’est-à-dire des placements
», avait ainsi déclaré le chanteur dans les colonnes de Paris
Match. Lorsque le système bancaire islandais s’est effondré,
l’établissement lui a réclamé le remboursement
intégral.
« Cela fait dix ans que je vis avec la peur au ventre de
perdre mon seul bien. J’ai travaillé près de cinquante ans
pour obtenir ce privilège… Et d’un seul coup, je risque de
tout perdre », avait-il confié amèrement. Malheureusement, en
août 2017, le tribunal correctionnel de Paris a fini par débouter
le chanteur, estimant qu’aucune fraude n’avait été commise par la
banque et scellant par le verdict la perte de sa villa tropézienne.
Un coup dur pour celui qui considérait cette demeure comme
le fruit de toute une vie.
Son havre de paix au centre de
Paris
Comme si le sort s’acharnait, Enrico Macias a dû affronter un
autre drame en 2020 : une lourde chute dans son
appartement parisien. Opéré d’urgence, l’interprète de «
Filles de mon pays » a alors mis sa carrière en pause.
Pour se remettre, il a choisi de s’appuyer sur le calme de son
logement situé dans le quartier des
Grands Boulevards, à Paris.
Une adresse discrète où, malgré l’agitation de la capitale, il
avait su recréer un cocon de sérénité. Aujourd’hui encore, c’est
dans ce cadre intimiste que le chanteur, qui fêtera ses 87
ans le 11 décembre, puise sa force, en attendant de
retrouver pleinement la scène.