Elles seraient presque les meilleures amies des scientifiques. Dans certains laboratoires de recherche médicale, les souris blanches sont manipulées, génétiquement modifiées, reçoivent des injections, dans d’autres comme dans le laboratoire stéphanois de recherche en bioacoustique du Centre de recherche en neurosciences de Lyon de l’équipe de neuro-ethologie sensorielle, elles sont observées. Longuement. Simplement. Chouchoutées aussi. Stimulées comme si elles évoluaient dans leur habitat naturel.

Au rez-de-chaussée, dans deux salles du laboratoire stéphanois, elles sont une centaine à faire un peu leur vie de souris rayée africaine. Elles galopent dans leur roue, jouent les acrobates, grimpent les unes sur les autres pour former une pyramide, se lovent les unes contre les autres dans des petits tuyaux en plastique pour dormir, piétinent les copeaux de bois qui garnissent leur cage. Elles se parlent aussi. Un langage caché qui est l’objet de toutes les attentions de l’équipe stéphanoise…