La justice s’intéresse une nouvelle fois au contenu de la chaîne Le Lokal, révèle Mediapart.
Moins de deux mois après la mort en direct de Jean Pormanove, l’influenceur maltraité et humilié pendant les émissions, la justice a ouvert une enquête en flagrance, ce vendredi, selon nos confrères, pour « violences volontaires en réunion et diffusion d’images d’atteintes volontaires à la personne ».
Et le lieu de tournage de la Pointe-de-Contes, dans la vallée du Paillon, où Raphaël Graven, 46 ans, a rendu son dernier souffle le 18 août, aurait été perquisitionné et placé sous scellés.
Le matériel informatique des streamers aurait été saisi.
Des coups, des cris, des rires
Depuis la mi-septembre, le Drapois Gwen Cenazandotti, frère d’Owen, alias NarutoVie, a relancé Le Lokal, sur sa propre chaîne OGK_Decoy. Mais plus sur la plateforme Kick.
Les directs ont repris sur Twitch, le concurrent, avec une équipe comportant des anciens du temps de « JP » et des nouveaux acolytes.
Et ils auraient recommencé à diffuser des scènes de violence, notamment les 7 et 8 octobre derniers. Mediapart a pu visionner certaines vidéos. On y voit un homme à terre et deux autres qui lui promettent des gifles, avant de couper la caméra sur ordre de Gwen Cenazandotti : « Je coupe la cam et je le bastonne ».
Si l’image est effectivement coupée, pas le son : des coups, des cris de douleur et des éclats de rire. Cette fois, la cible des coups présumés est un Laurentin surnommé « 3 cheveux ». Jonathan, son vrai prénom, participait régulièrement aux directs du premier « Lokal », au cours desquels Jean Pormanove se faisait maltraiter.
Déjà une enquête en décembre
C’est donc une nouvelle enquête qui vise la clique de la Pointe-de-Contes, après celle déclenchée en décembre 2024 des chefs de « violences, diffusion de violences et provocation à la haine contre des personnes handicapées ».
Owen Cenazandotti et Safine Hamidi, qui ne participent plus aux directs pour le moment, avaient été placés en garde à vue en janvier dernier, avant d’être remis en liberté.
Les investigations ne sont pas terminées.