Le symbole se voulait fort. Le silo de stockage de granulés de bois inauguré à Landivisiau, ce vendredi 10 octobre, s’érige en lieu et place d’un ancien dépôt pétrolier. Depuis l’interdiction d’installer des nouvelles chaudières au fioul dans les habitats, TotalEnergies développe des propositions alternatives, parmi lesquelles les granulés de bois. « Ça fait quinze ans qu’on distribue du granulé de bois en sacs, partout en France. Mais ce qui est nouveau aujourd’hui, c’est de pouvoir offrir ce service sur le vrac et, en particulier ici, dans le Finistère, où il n’y en avait pas », explique Marc Dunet, directeur régional TotalEnergies pour la Bretagne. « L’idée, c’est d’avoir un point de stockage ici pour pouvoir, avec le camion de livraison, rayonner autour », précise, de son côté, Philippe Bodilis, le président de TotalEnergies Proxi Nord Ouest.

Une demande qui explose en Bretagne

Avec plus de 640 000 maisons individuelles chauffées au bois, en Bretagne, en 2022, le marché du granulé de bois se développe. Si sa consommation a augmenté de 25 % en quinze ans, le bois demeure la source la moins chère disponible sur le marché de l’énergie. Selon l’Ademe, le chauffage par bûches revenait à 4,5 cts d’euro par kWh, en 2023. Le prix variait de 10,4 à 12 cts d’euro pour les granulés. « Cette source de production de chaleur et de chauffage est une alternative au gaz, au fioul, à l’électricité. Ça fait partie de la palette de propositions de chauffage qui sont proposées à nos clients en recherche de transition énergétique », indique Philippe Bodilis.

Marc Dunet, directeur régional TotalEnergies pour la Bretagne, Laurence Claisse, maire de Landivisiau, et Philippe Bodilis, président de TotalEnergies Proxi Nord Ouest.Marc Dunet, directeur régional TotalEnergies pour la Bretagne, Laurence Claisse, maire de Landivisiau, et Philippe Bodilis, président de TotalEnergies Proxi Nord Ouest. (Photo Élise Le Mer/Le Télégramme)À terme, 3 000 à 4 000 tonnes annuelles stockées

Concrètement, ce nouveau silo – qui aura coûté un million d’euros – sera approvisionné par des producteurs bretons et pourra contenir, dans un premier temps, près de 300 tonnes de granulés. « À terme, on voudrait monter progressivement à 3 000 voire 4 000 tonnes par an, précise Philippe Bodilis, car la demande est là. Les particuliers s’approvisionnent plutôt avec des sacs, que nous distribuons aussi avec un autre camion. Mais là, il s’agit surtout d’équiper des établissements publics, comme des salles communautaires, des écoles ou des installations sportives, mais aussi des entreprises, des usines comme des bureaux. »

Équipé d’un dépoussiéreur, le silo aspire les poussières et les récupère au maximum. « On cherche encore une filière pour les valoriser. Pourquoi pas les utiliser dans les manèges et carrières équestres ? Cette démarche RSE est encore à construire », conclut Philippe Bodilis.