Élite féminine (3e journée). Quimper – Rennes EC, ce samedi (20 h)
Elle pense être la doyenne en Élite féminine, mais elle n’en est pas sûre. À 41 ans, (depuis le 2 juin), Nihel El Ghoul continue dans tous les cas d’être performante sur les terrains d’Elite féminine, comme elle l’a montré lors des deux premières journées sous son nouveau maillot du Quimper Volley 29.
Une expérience inégalable
« Je ne pensais pas me retrouver ici cette saison. Quand j’ai décidé de ne pas prolonger à Sens, en mars dernier j’avais plutôt dans l’idée de passer à autre chose, de me diriger vers la diététique avec mon BTS en diététique nutrition. Mais des clubs sont venus aux renseignements, dont Quimper, avec un projet qui m’a plu : jouer le haut de tableau et se qualifier pour la finale à quatre de la Coupe de France fédérale que je n’ai jamais disputée. »
En quête d’une « récep 4 » (attaquante réceptionneuse au poste 4), l’entraîneur quimpérois se souvient très bien des premiers contacts. « Je ne lui ai pas garanti une place dans le six majeur, mais elle m’a répondu : « Je viens pour le projet. S’il y a meilleure que moi, je me battrai pour jouer, et si je suis la meilleure, je ferai tout pour continuer à être performante ». »
Un état d’esprit qui a forcément plu au coach cornouaillais en plus d’une expérience inégalable. « Elle joue juste, sait à quel moment il faut accélérer, à quel moment ne pas faire la faute, à quel moment où elle peut jouer petit bras ou retarder le bras pour attaquer. C’est un exemple pour les plus jeunes. »
L’âge d’être leur mère
Des plus jeunes qui pourraient l’avoir pour mère, ce dont ne s’offusque pas l’ancienne internationale tunisienne, dont le meilleur souvenir reste d’avoir disputé les championnats du monde 2014 en Italie. « Je sais que j’ai l’âge d’être la maman de certaines joueuses, mais je ne me considère pas comme telle, car dans ma tête, j’ai 20 ans aussi. »
Jeune dans sa tête et en forme sur le plan physique, ce qui lui permet de repousser ce qu’on appelle communément la « petite mort » chez les sportifs qui stoppent leur carrière. « Le corps, c’est une machine de travail et la mienne ne lâche pas. Moi, ce que j’aime, c’est cette routine de l’entraînement, du vestiaire, de la préparation physique. »
Une dernière chose l’a également incité à prolonger : la Bretagne. « On m’a dit que c’est une très belle région. J’ai hâte de découvrir. »