Institution du paysage musical, la Chapelle Rhénane – dont l’ADN oscille entre Bach, Schütz et Monteverdi – aime « faire des choses différentes. Nous avons ainsi désiré initier une rencontre entre un accordéoniste et notre sextuor vocal », explique le ténor Benoît Haller. Construit sur le modèle des quatuors à cordes, ce sextuor est un véritable “ensemble dans l’ensemble” – qui permet de développer une excellence artistique qu’on ne peut pas imaginer avec des projets ponctuels – dont la vocation est également « d’arpenter des chemins parallèles, de côtoyer un public néophyte. En résumé, il s’agit de faire avec les autres et non pas pour les autres », poursuit le directeur de l’ensemble alsacien. Pour lui, « l’accordéoniste Vincent Gailly est un “élément étranger” au cœur des voix. Une expression à prendre au sens positif : il va nous déstabiliser, nous faire sortir de notre zone de confort afin d’explorer d’autres voies. »

Pour cette soirée, le programme est extrêmement protéiforme, allant des œuvres de la Renaissance (Roland de Lassus, Claude Le Jeune, etc.), à la pop avec Billy Joel ou The Real Group, en passant par le baroque italien de Monteverdi, le romantisme germanique de Schubert ou encore la transparence française de Fauré et Debussy. Après un travail d’incubation tout au long de la semaine – au contact de collégiens et de résidents de structures médico-sociales – le “concert public” est le reflet d’une volonté de « renouveler l’écoute à travers un intense voyage dans l’histoire et l’émotion. »

Samedi 11 octobre à 20h en l’église Sainte-Aurélie (Strasbourg)

www.chapelle-rhenane.com