C’est plutôt rare. Le monde associatif appelle à une mobilisation nationale samedi 11 octobre. Elles veulent interpeller les pouvoirs publics sur les manques de moyens, dans un contexte où le budget de la France n’a toujours pas été voté. À Strasbourg, un rassemblement est prévu à 15h. Le slogan : « ça ne tient plus ! ».
Beaucoup d’associations n’ont plus d’argent et ne peuvent donc plus embaucher. Elles se reportent sur les bénévoles. « On se rend compte que les moyens manquent. Le bénévolat s’épuise parce qu’on les sollicite de plus en plus », explique Mohammed, directeur de l’association Mistral-Est, compagnie de danses urbaines.
« On a dû annuler un projet »
C’est d’autant plus compliqué que l’association ne bénéfice plus du pass culture depuis le début de l’année. Elle a perdu cette année 19 000 euros de subventions. « Ça fait quand même un grand manque pour nous. On se serre la ceinture, on revoit nos projets, mais souvent après, on perd un peu en qualité. Donc c’est ça qui est dommage. On a dû annuler par exemple un projet qui regroupe les cultures urbaines, donc danse, rap, chant, street art et DJ. On n’a pas pu l’organiser sur le territoire parce qu’on n’avait pas le financement », regrette le directeur.
« Une baisse des moyens de travailler, une baisse des conditions de travail, une baisse de visibilité, d’accompagnement, d’une vraie politique associative à portée globale ou nationale, c’est moins de bien être, moins de mieux vivre ensemble pour l’ensemble de la société », résume Jérôme Bernard, directeur de la Maison des associations de Strasbourg. « Ça veut dire qu’aujourd’hui, quand un enfant va faire du judo et que ça lui coûte 300 euros à l’année, si on n’a plus les conditions actuelles de travail, ça va peut-être doubler, tripler », donne-t-il comme exemple. Il espère que le vote d’un budget permettra de débloquer la situation.