Le ministre de la Défense américain a annoncé, le 10 octobre, que les États-Unis et le Qatar avaient signé un accord pour que Doha puisse construire une installation abritant des avions de combat F-15 et des pilotes sur une base aérienne de l’Idaho, rapporte le site qatari Al-Jazeera.
“Nous signons un accord portant sur la construction d’une installation de l’armée de l’air qatarie sur la base aérienne de Mountain Home, dans l’Idaho”, a déclaré Pete Hegseth au Pentagone, aux côtés du ministre de la défense qatari, le cheikh Saoud Ben Adberrahmane Ben Hassan Al Thani. Cette installation “accueillera un contingent de F-15 qataris et de pilotes afin de renforcer notre entraînement conjoint”, a-t-il souligné.
“Cet accord est similaire aux programmes existants entre les États-Unis et plusieurs de leurs alliés internationaux”, a précisé Al Thani. Jusqu’alors la base de Moutain Home, accueillait un escadron d’avions de chasse de Singapour.
Colère des influenceurs MAGA
Cette annonce d’une coopération militaire renforcée entre les deux pays intervient peu de temps après la signature par Donald Trump d’un décret promettant de défendre cet État du Golfe contre des attaques, dans le sillage des frappes aériennes israéliennes qui ont visé le chef du Hamas à Doha, le 9 septembre.
“Mais le Qatar a également été la bête noire des conservateurs américains en raison de son historique d’accueil des dirigeants politiques du Hamas et de son soutien à d’autres groupes islamistes”, observe The Wall Street Journal. Et il n’a fallu que quelques heures après l’annonce pour que les influenceurs MAGA ne critiquent ce nouvel accord de défense.
Laura Loomer, une complotiste d’extrême droite ayant ses entrées au Bureau ovale, a notamment déclaré, citée par le quotidien économique new-yorkais, qu’avec cette décision les États-Unis “formaient les financeurs du Hamas” et s’exposaient au risque d’un nouvel 11 Septembre.
Une salve de critiques qui a obligé le patron du Pentagone à préciser, quelques heures plus tard sur les réseaux sociaux, que “le Qatar n’aura pas sa propre base aux États-Unis, ou rien qui n’y ressemble. Nous contrôlons la base existante, comme nous le faisons avec tous nos partenaires.”