Dimanche 12 octobre entre en vigueur le nouveau système d’entrée-sortie dans l’espace Schengen. La France a prévu de déployer l’Entry Exit System (EES) dans 120 sites : ports, aéroports et gares internationales. Ce système remplacera le tampon manuel sur le passeport par un enregistrement numérique des voyageurs non européens : noms, numéros de passeport, photo biométrique de face et empreintes digitales de la main droite, conservés jusqu’à cinq ans. L’objectif est de contrôler 100 % des entrées d’ici à six mois. L’EES était prévu en 2024 mais a été reporté après les Jeux olympiques pour éviter d’ajouter une contrainte.

Ce nouveau système concerne les voyageurs étrangers ressortissants de pays tiers qui se rendent dans l’espace Schengen pour un court séjour, c’est-à-dire d’une durée maximale de 90 jours sur une période de 180 jours, qu’ils soient soumis ou non à l’obligation de détenir un visa.

Des temps d’attente « plus longs »

Pour définir les voyageurs concernés par l’EES, il est plus simple de prendre en compte les voyageurs non concernés, c’est-à-dire les ressortissants de pays qui font partie de l’espace Schengen élargi : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Islande (hors UE), Italie, Lettonie, Liechtenstein (hors UE), Lituanie, Luxembourg, Malte, Norvège (hors UE), Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse (hors UE). Tous les autres pays de la planète sont concernés. On note que les passagers des États-Unis, du Canada, du Maghreb, d’Afrique de l’Ouest, etc., qui représentent de gros flux dans les aéroports, sont astreints à l’EES.

Maître d’œuvre, le ministère de l’Intérieur reconnaît que les temps d’attente seront « plus longs », dus à la saisie, par les gardes-frontières, de nombreuses données au lieu du coup de tampon actuel. Toutefois, des bornes de préenregistrement sont mises en place, limitant le rôle du fonctionnaire à un contrôle des données saisies par le voyageur. En cas de saturation, il sera possible de suspendre temporairement la biométrie pour revenir aux contrôles classiques.

Le voyageur n’aura à effectuer l’EES qu’une fois lors de sa première arrivée dans l’espace Schengen. Il sera automatiquement « reconnu » lors des voyages suivants. Les points de passage frontaliers équipés des dispositifs de pré-enregistrement EES sont des aéroports (Roissy-Charles-de-Gaulle, Orly, Bâle-Mulhouse, Beauvais, Bordeaux, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nice, Strasbourg, Toulouse), des gares (gare du Nord, Eurostar ; gare de St Pancras à Londres, Eurostar ; Terminal de Coquelles en France, Eurotunnel ; Terminal de Folkestone au Royaume-Uni, Eurotunnel) et des ports (Caen, Calais, Cherbourg, Dieppe, Douvres, Dunkerque, Le Havre, Marseille, Roscoff, Saint-Malo, Sète).

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