La petite histoire retiendra que pour son dernier procès en tant que président d’une cour criminelle, vendredi à Draguignan dans un dossier de viols sur mineurs, Patrick Véron a prononcé une peine de 17 années de réclusion.
La plus grande, elle, se souviendra d’un magistrat humaniste, à l’écoute et abordable, bienveillant à l’égard des victimes, apprécié des avocats et avec le souci constant de la peine juste. Un reste, sans doute, de son long passage en tant que juge pour enfants du côté de Toulon et Marseille dans les années 80 et 90.
Documentaire et série télé
C’est dans ce costume d’ailleurs qu’il s’était fait connaître de la France entière à l’occasion d’une série documentaire en quatre épisodes diffusée sur France 2 en novembre 1992 intitulée « Les enfants du juge Véron ». Le succès avait été tel qu’outre des demandes d’autographes dans la rue, les restaurants et même les avions (!), une fiction en avait été tirée deux ans plus tard.
Il avait poursuivi sa carrière en 2012 en tant que vice-président du tribunal de grande instance de Nice, dirigeant les audiences correctionnelles avant d’endosser la robe rouge de président de cour d’assises toujours à Nice puis à Draguignan depuis quatre ans. Pas trop loin de Toulon, et donc du RCT. Un peu près de Marseille aussi et de son épouse. Avec laquelle il devrait profiter de son désormais énorme temps libre pour voyager.
La place, encore chaude, sera occupée dès lundi par Emmanuelle de Rosa, Anne-Valérie Lablanche et Ludovic Leclerc.