Désormais, les publicités politiques dans toute l’Union européenne doivent informer les citoyens qui paie, qui est ciblé et pourquoi. Le nouveau règlement de la Commission européenne sur la transparence et le ciblage de la publicité politique, qui a pris effet le 10 October 2025
, marque l’étape la plus ambitieuse à ce jour pour garantir l’intégrité des élections et protéger la vie privée à l’ère numérique.
Ces règles visent à clarifier un monde trouble d’influence algorithmique et de campagnes transfrontalières. « À l’ère de l’information, nous sommes de plus en plus confrontés à des persuasions politiques cachées », a déclaré le La Commission a déclaré dans son annonce. L’objectif : rendre les messages politiques visibles, vérifiables et volontaires.
Étiquettes claires et consentement éclairé
Sous le nouveau régime, chaque publicité politique payante—que ce soit en ligne, à la télévision ou sur papier—doit être clairement étiqueté et inclure des informations essentielles :
- le identité du sponsor,
- le le montant payé,
- le élection ou référendum cela concerne, et
- détails de tout techniques de ciblage ou d’amplification utilisé.
Le ciblage en ligne est désormais limité aux cas où les utilisateurs ont donné consentement explicite et distinct à l’utilisation de leurs données personnelles à des fins politiques. Des données sensibles telles que opinions politiques, appartenance ethnique ou religion sont strictement interdits au profilage.
La Commission a souligné que ces protections visent à préserver à la fois liberté d’opinion et confidentialité des données, en veillant à ce que les électeurs ne soient pas manipulés à leur insu par des campagnes numériques opaques.
L’influence étrangère sous surveillance
L’une des dispositions les plus importantes est une interdiction des publicités politiques financées par des fonds étrangers au sein du trois mois précédant toute élection ou référendum dans un pays de l’UE. La mesure vise à freiner interférence externe—un problème mis en évidence lors de plusieurs cycles électoraux européens et américains au cours de la dernière décennie.
« La transparence est l’antidote à la manipulation », a déclaré un fonctionnaire de l’UE familier avec le règlement, décrivant la loi comme « une pierre angulaire de la résilience démocratique de l’Europe ».
Les expressions éditoriales et personnelles d’opinion restent intactes : le règlement Ne s’applique pas au journalisme ou au commentaire privé.
Une partie d’une stratégie démocratique plus large
Le nouveau cadre complète les initiatives antérieures de l’UE telles que Plan d’action pour la démocratie européenne (2020), qui visait à lutter contre la désinformation et à renforcer la liberté des médias. Plus tard cette année, la Commission devrait présenter le Bouclier européen de la démocratie, une stratégie à long terme pour protéger, renforcer et promouvoir la démocratie au sein de l’Union.
Pour guider la mise en œuvre, la Commission Direction générale de la communication a publié des informations détaillées lignes directrices pour toutes les parties prenantes (sponsors, éditeurs et prestataires de services) expliquant comment se conformer aux nouvelles exigences.
Une approche européenne de la responsabilité numérique
À l’approche des élections nationales et européennes de 2026, le règlement signale que Bruxelles entend jouer un rôle de premier plan à l’échelle mondiale en la matière. transparence politique numériqueEn transformant l’opacité en responsabilité, l’UE espère restaurer la confiance du public dans la manière dont le débat démocratique est financé et mené.