Par
Julien Sournies
Publié le
10 oct. 2025 à 15h14
Les célèbres Halles Mazerat de Saint-Étienne, désertes depuis le départ de la société Biltoki en mars dernier après trois ans et demi d’exploitation, s’apprêtent à commencer une nouvelle vie.
À compter de la semaine prochaine, d’importants travaux à hauteur de 1,2 million d’euros vont être entrepris pour accueillir son nouveau pensionnaire : La Commune, un concept de food court déjà existant à Lyon, dont l’ouverture est prévue en janvier 2026 dans la capitale de la Loire.
Des prix un poil plus avantageux qu’à Lyon
À l’instar de l’établissement lyonnais, qui a vu le jour en 2018 dans le quartier de Gerland, huit échoppes culinaires, de 19 à 25 m2, vont être réparties le long des murs du bâtiment. Au départ, quatre d’entre elles seront occupées par des jeunes chefs qui n’ont jamais ouvert de restaurant, tandis que les quatre autres seront réservées à des entreprises stéphanoises ou des anciens commerçants des Halles.
« On se considère comme un tremplin pour les chefs en devenir. On s’est aperçu qu’un restaurant sur deux ferme avant trois ans d’existence. Nous, on veut qu’ils ouvrent avec succès », explique Lucie Bouvier, responsable communication et marketing, laquelle rappelle que les chefs ne peuvent pas rester plus d’un an sur les lieux.
Les travaux débuteront la semaine prochaine. (©Julien Sournies / actu Saint-Etienne)
Pour l’heure, « trois porteurs de projet sont très avancés et deux entreprises stéphanoises emblématiques sont aussi intéressées », glisse de son côté Matthieu Bertapelle, directeur général de La Commune, sans néanmoins s’étaler sur le sujet. Selon nos informations, au moins une échoppe devrait proposer une cuisine du terroir français et une autre une cuisine plus européenne.
Côté tarifs, ceux-ci seront légèrement plus avantageux qu’à Lyon, dont le prix d’un plat n’excède pas les 14 euros. « Ici, nous avons décidé de plafonner le prix des plats à 13 euros afin de s’adapter à la clientèle locale », poursuit Lucie Bouvier.
Un immense bar et une petite nouveauté
Si la partie restauration occupera une place majeure dans les halles, le bar aura par ailleurs une place de choix au sein de La Commune. Un immense bar de 70 m², proposant des boissons issues de producteurs locaux, sera en effet installé en plein cœur du bâtiment avec un comptoir à 360°.
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Le bar occupera une place centrale au sein de La Commune Saint-Etienne. (©Visuel Saguez et Partners)
Petite nouveauté également : contrairement à son homologue lyonnais, l’établissement stéphanois sera pourvu d’une cave à vins, laquelle renfermera pas moins de 60 références.
La capacité des lieux sera par ailleurs largement renforcée. « Nous aurons 800 places assises entre l’intérieur et l’extérieur et la jauge maximale sera de 1 500 personnes », assure Matthieu Bertapelle.
Une nouvelle vie pour le Dame D4 Café
De surcroît, La Commune s’est également emparée de l’espace du Dame D4 Café (il changera de nom avant l’ouverture des lieux, ndlr), fermé depuis cet été. « Il pourra être ouvert en cas de forte affluence, notamment en hiver quand la terrasse sera fermée », ajoute le directeur général. Celui-ci pourra aussi être occasionnellement privatisé pour accueillir des réunions, des séminaires ou encore des soirées d’entreprises.
L’établissement misera aussi sur la qualité des événements culturels proposés, lesquels auront lieu à raison de « trois à quatre fois par semaine » avec des DJ sets, des concerts ou des stand-ups.
Des ateliers, des karaokés, des blind-tests ou encore des activités à destination des enfants seront par ailleurs au programme. « On veut mettre en place une certaine diversité pour correspondre à tout un chacun », promet Marie Vincent, responsable de la programmation.
En tout cas, même si la première pierre n’a pas encore officiellement été posée, le directeur ne manque pas d’ambitions : « On compte faire honneur à ce lieu historique qui tient énormément aux Stéphanois. Concernant le chiffre d’affaires sur l’année (5,6 millions d’euros à Lyon, ndlr), on ambitionne de faire autant, voire mieux que celui réalisé dernièrement à Lyon. »
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