Un geste généreux de Fernando Alonso fut
mal perçu chez McLaren, révélant les tensions humaines derrière le
conflit avec Lewis Hamilton.

En 2007, lors de sa première saison chez
McLaren,
Fernando Alonso avait offert à chacun de ses mécaniciens une
enveloppe contenant 1000 euros.


Mark Slade, son ingénieur de l’époque, raconte sur la chaîne
YouTube du célèbre journaliste Peter Windsor, que ce geste, courant
chez Renault, a provoqué la colère de la direction McLaren.

Alonso : “Chez Renault, je partageais mes gains avec mon
équipe”

“Fernando est apparu au fond du garage avec des
enveloppes, raconte Slade (ci-dessous avec Alonso), en
nous disant : ‘Chez Renault, j’aimais partager mes gains avec
mon équipe, et je voulais vous montrer ma reconnaissance’.
Quand nous avons ouvert les enveloppes, nous étions sidérés,
mais touchés.”

“Un peu plus tard, Dave Ryan [le team manager de l’époque]
est entré dans le motorhome avec une mine furieuse. Il a lancé
: ‘Vous devez me remettre tout l’argent, au nom de l’équipe.
C’est complètement scandaleux, je ne veux pas voir ce genre de
pratique dans l’équipe.’”

© XPB Images / Laurent
Charniaux

“Il a en substance ajouté : ‘Quiconque ne rend pas son
argent sera licencié.’ Je crois que les enveloppes ont été
rendues à Fernando et qu’on lui a dit de ne plus jamais le
faire.”

“Je n’ai pas eu l’impression que [Fernando] essayait
d’acheter la loyauté de ses mécaniciens. Je pense que c’était une
pratique normale à l’époque. D’après ce que j’ai compris, c’était
vrai qu’il avait déjà offert des choses à son équipe chez
Renault.”

Le rôle de Hamilton dans la brouille

Mark Slade souligne également que
Lewis Hamilton et son père ont joué un rôle sous-estimé dans
les tensions internes :

“Certaines choses ont été déclenchées par le camp de Lewis –
lui et son père – et cela a empiré les relations. Fernando ne
correspondait simplement pas à McLaren, et la situation s’est
aggravée après Monaco.”

Cette référence au Grand Prix de Monaco 2007 se réfère à
l’épisode où Alonso termina vainqueur alors qu’Hamilton, contraint
de rester derrière, avait été freiné par des consigne de l’équipe.
L’incident, bien qu’investigué par la FIA, ne donna lieu à aucune
sanction à l »encontre McLaren.