Au bonheur des clients

Tout, tout, tout… Vous trouverez tout au Grand bazar parisien. Construit en 1890, ce haut lieu des emplettes rennaises affiche la marchandise dès l’entrée, dont les étals festonnent la rue Rallier-du-Baty. À l’intérieur, on trouve du matériel de cuisine, des bicyclettes et de la papeterie, mais aussi des kilomètres de tissus.

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Le Grand bazar parisien vante la diversité de ses produits à grands coups d’encarts géants dans la presse locale. En 1907, on pouvait y acheter des serviettes moleskine (qualité extra, avec soufflets et huit œillets d’arrêt), des gibecières mouton chagrin noir, des porte-musique en pégamoïd, des stylographes à pompe, des balmorals croûte cirée, des lampes de piano demi-cristal, des lave-ponts, des chambres noires, des fers à glacer…

Un voyage lunaire

En hiver 1903, le Grand bazar accueille un événement exceptionnel : une séance de cinéma. Et ce n‘est pas n’importe quel film : Le Voyage dans la Lune, de Georges Méliès, pionnier de la science-fiction sur grand écran. L’Ouest-éclair (11/12/1903) s’extasie devant la scène devenue culte, où on voit « l’obus gigantesque des astronomes arriver dans l’œil de la Lune ». Une salle prévue pour 300 spectateurs est aménagée à cet effet. Installé au 2e étage, ce « cinématographe » attire une foule considérable. Joli coup de pub !

Désormais une banque

En 1930, le Grand bazar déménage sur les quais et devient les Nouvelles galeries, aujourd’hui Galeries Lafayette. L’emplacement est occupé depuis 1991 par la BNP, qui a fait construire pour l’occasion un immeuble tout neuf. Conçu par l’architecte Alain Richard, il allie « tradition et modernité » et communique fièrement sur ses « 154 micro-ordinateurs », signe ostentatoire de rapidité et d’efficacité à l’époque (Armor magazine, mars 1991).